La dépression liée au travail coûterait 617 milliards d’euros en Europe selon l’OIT
A l’occasion de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail du 28 avril dernier, l’Organisation internationale du travail (OIT) a souhaité en braquer le projecteur sur le stress au travail et sur ses effets néfastes sur la santé et le bien-être des travailleurs dans le monde entier. A cette occasion, l’organisation a également évalué les coûts directs et indirects imputables au stress professionnel et, plus globalement au risques psychosociaux. Les résultats sont édifiants. Ainsi, selon le rapport Stress au travail: un défi collectif, “en Europe, le coût annuel de la seule dépression liée au travail est estimé à 617 milliards d’euros et inclut les coûts supportés par les employeurs résultant de l’absentéisme et du présentéisme (272 milliards d’euros), la perte de productivité (242 milliards), le coût des soins de santé (63 milliards) et le montant des prestations d’invalidité (39 milliards)”. S’agissant de la France, les données recueillies par l’OIT situent le coût du stress au travail entre 1,9 et 3 milliards d’euros. Cette évaluation inclut les coûts liés aux soins de santé (124 à 199 millions), à l’absentéisme (826 à 1.284 millions), à la perte d’activité (756 à 1.235 millions) et à la perte de productivité due aux décès prématurés (166 à 279 millions).
Pour aller plus loin : “Le stress au travail : un défi collectif”, rapport de l’OIT, librement téléchargeable sur www.ilo.org