Règles à respecter quand on utilise des produits chimiques en entreprise

Lors de l’utilisation de produits chimiques en entreprise, il est important de mettre en place des règles et des mesures de prévention pour réduire les risques pour la santé et la sécurité des travailleurs. Voici quelques règles à suivre pour lutter contre le risque lié à l’utilisation de produits chimiques en entreprise 

Évaluation des risques

Effectuez une évaluation des risques pour identifier les produits chimiques utilisés, les dangers associés, les voies d’exposition possibles et les groupes de travailleurs les plus susceptibles d’être affectés.

Substitution

Si possible, substituez les produits chimiques dangereux par des substances moins dangereuses ou des méthodes de travail alternatives, telles que l’utilisation de produits moins toxiques ou l’adoption de procédés de fabrication plus sûrs.

Formation et sensibilisation

Assurez-vous que tous les travailleurs utilisant des produits chimiques reçoivent une formation adéquate sur les risques, les précautions à prendre, les mesures d’urgence et l’utilisation correcte des équipements de protection individuelle (EPI). Sensibilisez-les également aux étiquettes de danger, aux fiches de données de sécurité (FDS) et aux procédures de manipulation sécuritaire.

Stockage sécurisé

Stockez les produits chimiques dans des zones appropriées, bien ventilées et sécurisées, en tenant compte de leur compatibilité chimique. Utilisez des armoires de stockage adéquates, étiquetez clairement les contenants et gardez-les hors de portée des personnes non autorisées. Lire la suite

Santé & sécurité : une indispensable approche globale

Lorsque les salariés sont simultanément exposés à des contraintes physiques et psychosociales, le risque d’accident du travail augmente significativement.

“II n’y a pas d’un côté les risques psychosociaux et de l’autre les risques physiques, mais bien un effet cocktail”, explique Régis Colin, expert de l’INRS et auteur d’une récente étude portant sur le secteur de la santé et de l’aide à la personne (1).
Le lancement de cette étude visait à élucider les raisons pour lesquelles ce secteur professionnel a connu, à rebours de la tendance générale, une hausse de la fréquence des accidents du travail. À cette fin, l’auteur a consulté les données de l’enquête “Conditions de travail” de la Dares afin d’identifier les principaux facteurs de risque présents dans ces professions et leur éventuel impact sur la sinistralité.*

Les RPS associés à un surrisque d’accident

Or, les résultats ont démontré que si la plupart des risques physiques sont naturellement associés à un surrisque d’accident du travail, c’est également le cas de certains risques psychosociaux. “Seules deux catégories – l’intensité du travail et les conflits de valeur – ne sont pas associées à un surrisque. Toutes les autres le sont”, précise Régis Colin.
Sans surprise la corrélation est encore plus importante dans les cas de “polyexposition”. Lorsque les salariés sont simultanément exposés à des contraintes physiques et psychosociales, le risque d’accident du travail augmente significativement. Comme le souligne l’auteur, “le fait d’être soumis conjointement à une forte exposition aux risques physiques et à une forte exposition aux RPS multiplie par quatre le risque de survenue d’accident du travail par rapport à une personne non exposée”.

Prévention des risques et QVT vont de concert

Pour Régis Colin, ces résultats intéressent bien au-delà du seul secteur de la santé et de l’aide à la personne. En effet, ils montrent “qu’il est important de ne pas considérer uniquement les facteurs
de risques physiques – comme c’est encore souvent le cas – pour analyser la survenue des accidents du travail, mais également de prendre en compte, de la même manière, les facteurs psychosociaux.”
De façon plus radicale, ces observations plaident aussi pour une approche globale de la santé et sécurité combinant prévention des risques, amélioration des conditions de travail et promotion de la qualité de vie au travail. Elles valident aussi notre vision du document unique conçu non comme une simple photographie statique des risques présents comme un bilan d’étape dans une démarche de progrès continu au service de l’entreprise et de ses salariés.

Emmanuel Pochet
Directeur de Point Org Sécurité

Les entreprises appelées à mieux prévenir le risque routier

Le risque routier professionnel a provoqué, sur la seule année 2021, la perte de 5 millions journées de travail, soit l’équivalent de près de 18 000 salariés arrêtés toute une année !

Les Journées de la sécurité routière au travail se tiendront, cette année, du 22 au 26 mai prochain (1). À l’occasion de cet événement, les entreprises sont appelées à davantage s’engager dans la prévention du risque routier professionnel. Le sujet est d’importance car, selon les chiffres agrégés par la Sécurité routière, quelque 38 % des accidents corporels ayant lieu sur la route sont liés au travail. Or, comme chacun sait, les accidents de la route ne sont nullement une fatalité et peuvent être fortement réduits par des politiques de sensibilisation et de prévention efficaces.

En France, on recense, en moyenne, un accident de la route lié au travail toutes les 10 minutes. En 2021, 56 390 personnes ont été victimes d’un accident de la route, lié au travail. Parmi elles, 12 610 ont été victimes d’un accident dans le cadre d’un déplacement professionnel et 43 780 lors du trajet entre leur domicile (ou le lieu de déjeuner) et leur lieu de travail.

454 travailleurs décédés lors d’un trajet professionnel

Le risque routier professionnel est à l’origine de 12,3 % des accidents du travail et de 35 % des accidents du travail mortels. En 2021, quelque 454 travailleurs ont trouvé la mort lors d’un trajet professionnel et des milliers d’autres ont été blessés. 89 % des accidents de trajet ont lieu sur la route, les autres ayant, par exemple, eu lieu sur un trottoir ou dans une gare.
Preuve que toutes les entreprises sont concernées – et pas seulement celles dont les salariés prennent la route dans le cadre de missions professionnelles -, 68 % des travailleurs décédés sur la route ont été victimes d’un accident sur le trajet entre leur domicile et leur lieu de travail. Lire la suite

4 leviers managériaux de prévention du risque routier professionnel

Agir sur le seul comportement des salariés ne saurait constituer une véritable politique de prévention du risque routier. Comme le précise l’INRS dans une brochure consacrée à ce thème (1), il convient de mettre en place de bonnes pratiques à l’échelle de l’entreprise tout entière.

1- Améliorer le management des déplacements

“La première mesure de prévention consiste d’abord à s’interroger sur la nécessité de prendre la route. Réduire de 10 % les déplacements routiers des collaborateurs réduit d’autant le risque d’accident.” Les experts suggèrent ainsi de recourir à des solutions techniques telles que les audioconférences, les visioconférences, Internet et l’intranet qui permettent de travailler à distance. Avec, à la clef de substantielles économies de temps, d’argent et d’énergie. Autre possibilité trop souvent négligée : le recours aux transports en commun ou les formules mixtes combinant l’avion ou le train avec la location de véhicules plutôt que le “tout automobile”. Enfin, lorsque le déplacement routier est inévitable, il est recommandé de les gérer avec le même soin qu’une tâche professionnelle. “Leur planification doit être compatible avec le respect du Code de la route : par exemple, en ne faisant pas peser de contraintes horaires trop lourdes sur les conducteurs, en incluant des temps de pause, ou encore en anticipant sur les difficultés de circulation.

2 – Améliorer le management du parc de véhicules

La sécurité dépend aussi grandement de l’état des véhicules. “Les véhicules doivent être maintenus en bon état de fonctionnement par l’entreprise. Un carnet d’observations doit être affecté à chaque véhicule pour garantir le suivi de la maintenance”, rappellent les experts. Ils soulignent aussi que “les équipements de sécurité et de confort permettent d’éviter des accidents ou d’en réduire la gravité : ABS, airbags conducteurs et passagers, climatisation, direction assistée, équipement d’assistance électronique à la conduite, commande de la radio au volant, limiteur de vitesse, système d’aide à la navigation, pneus neige, témoin de pression, bandes réfléchissantes, indicateur de gabarit, témoin de surcharge du véhicule…” De façon plus globale, ils insistent sur le choix de véhicules adaptés à leur usage : une berline n’est pas destinée au transport de charges, fut-il occasionnel… Lire la suite