SNCF : le risque sous l’œil des managers de proximité

Accidents_SNCFMalgré de multiples risques professionnels liés aux métiers techniques, les accidents de la route représentent la première cause de mortalité pour les salariés de la SNCF. Depuis deux ans, le groupe redouble d’efforts pour les réduire.
Explications et méthodes.

Chutes de hauteur ou de plain-pied, électrisation, présence de produits chimiques, voire radioactifs… l’éventail des risques auxquels peuvent être exposés les salariés du groupe SNCF est des plus larges. En comparaison, conduire une voiture de service paraît presque anodin. Et pourtant, c’est au volant de ces véhicules que se produisent 40 % des décès au travail.

Prise de conscience

Peut-être faudra-t-il bientôt parler de cette situation au passé car la SNCF s’est dotée, depuis deux ans, d’un programme de réduction des accidents qui produit ses effets. Baptisé « Excellence sécurité », il comprend un volet exploitation ferroviaire et un autre dédié à la sécurité des personnels, incluant la conduite automobile, au même titre que les autres risques métiers. « Nous voulons redonner conscience aux salariés de ce risque », résume Emmanuel Laurent, directeur du programme transformation managériale, sécurité au travail. Pour son lancement, ce programme a bénéficié d’un contexte favorable avec l’entrée en vigueur de l’obligation de désignation des conducteurs contrôlés en infraction par un radar automatique. « Cela a permis aux conducteurs de prendre conscience de leur responsabilité au volant d’un véhicule de service », se félicite Lire la suite

Très petites entreprises : faire face au risque routier

Risque routier document uniqueLa mise en place d’une politique de prévention du risque routier est une obligation pour toutes les entreprises. Mais les moyens humains et matériels à y consacrer diffèrent selon leur taille. Les PME et plus encore les très petites entreprises (TPE) ou micro-entreprises peuvent-elles assumer correctement leurs obligations de sécurité ? Des solutions existent, pour peu qu’elles s’en donnent la peine. Enquête au pays des TPE.

Prévention : quel impact sur l’activité des plus petites entreprises ?  

Dans leur ensemble, les PME représentent un pilier essentiel de l’économie française. Selon les chiffres de l’INSEE(1), la France comptait, en 2015, plus de 3,8 millions de PME(2) et surtout de micro-entreprises ou TPE (voir encadré page 6), représentant plus de 99 % du total des entreprises et près de 50 % de l’emploi salarié. Et la tendance est à leur développement. L’enquête de conjoncture de BPI France (janvier 2018) démontre une évolution quasi constante de l’activité des PME et de leurs effectifs depuis cinq ans, notamment en 2017, et cela devrait se poursuivre dans les prochains mois.

Le risque routier généralisé mais sous-estimé

S’appuyant sur l’enquête SUMER(3) de 2010, une étude de la DARES(4), publiée en juillet 2017, constate que les salariés des TPE sont généralement moins exposés aux risques physiques que dans les plus grandes entreprises, à l’exception de ceux liés aux vibrations ou à la conduite sur la voie publique.

Près d’un tiers des salariés disposent d’un véhicule au nom de leur société et cette part augmente en fonction de la taille de l’entreprise : de 24 % pour les structures de 1 ou 2 salariés à 63 % pour les entreprises de 10 salariés et plus. Sur ce dernier point, l’enquête précise que 20 % des salariés des TPE conduisent plus de deux heures par jour, une part qui atteint 23 % dans les PME. En revanche, ils ne sont que 12 % dans les entreprises de 200 salariés et plus. Conduire un véhicule est donc une réalité répandue dans l’univers professionnel. Lire la suite

Juillet 2018 – Altersécurité n° 143

Éditorial – Impact des outils numériques sur les conditions de travail – Plus que l’outil c’est son usage qui compte.

Dossier du mois Évolution des conditions de travail de 2013 à 2016.

Veille du mois – Exposition au soleil : un risque trop souvent négligé, notamment au travail.

Ressource du mois –“Les situations de fragilité des salariés” Une étude du Comptoir Malakoff-Médéric de la nouvelle entreprise.



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Impact des outils numériques sur les conditions de travail

Plus que l’outil c’est son usage qui compte

Depuis la fin des années 1990, les technologies de l’information et de la communication (TIC) se sont progressivement généralisées dans les entreprises. Ainsi, en 2013, 71,1 % des salariés utilisaient déjà à un matériel informatique ou un réseau numérique dans son travail quotidien, soit une augmentation de 11,4 points depuis.

Ambivalence des outils numériques

Cet essor a bien sûr modifié en profondeur nos façons de travailler si bien que leur impact sur les conditions de travail fait débat. En effet tandis que certains experts mettent en avant le surcroît d’autonomie et de communication permis par ces outils, d’autres estiment qu’ils renforcent l’exposition des travailleurs à plusieurs risques psychosociaux comme, par exemple, le travail dans l’urgence, la surcharge informationnelle, le débordement de la vie professionnelle sur la vie privée. Afin d’éclairer ce débat, les experts de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du Ministère du Travail s’est plongée dans les nombreuses données recueillies par l’enquête

Conditions de travail de 2013. Leur analyse aboutit à distinguer les situations vécues par cinq grands types d’utilisateurs des outils numériques : “les utilisateurs non connectés, les utilisateurs mobiles, les utilisateurs connectés peu intensifs, les utilisateurs connectés modérés et les utilisateurs connectés intensifs”. Cette typologie souligne que l’impact sur les conditions de travail diffère sensiblement selon les matériels et selon l’usage qui en est fait. Lire la suite

Évolution des conditions de travail de 2013 à 2016

L’agence Santé publique France a publié, le 22 mai dernier, les premiers enseignements de l’enquête Conditions de travail et risques psychosociaux 2016.

Menée auprès de 21.000 salariés, cette enquête menée depuis 1978 permet une vision dynamique de thèmes tels que les horaires et l’organisation du temps de travail, l’organisation et les rythmes de travail, les pénibilités, les risques et leur prévention, les contraintes psychosociales, les relations avec le public ou encore la violence au travail. De la sorte, elle révèle les sujets qui doivent faire l’objet d’une attention particulière de la part des managers et des professionnels de la prévention des risques. Voici une synthèse de ces premiers enseignements.

➤Stabilisation du rythme de travail

“Après l’augmentation observée entre 2005 et 2013,l’exposition aux contraintes de rythme de travail s’est stabilisée à un niveau élevé : en 2016 comme en 2013, 35 % des salariés subissaient au moins trois contraintes de rythme de travail”, notent les auteurs. Les contraintes le plus souvent citées par les salariés sont : les demandes extérieures exigeant une réponse immédiate (58 %), les normes de production à satisfaire en une journée (48 %, dont 29 % en une heure), un contrôle ou un suivi informatisé (35 %), les contraintes ou la surveillance permanente exercée par la hiérarchie (31 %).

➤Diminution de la charge mentale Lire la suite