Les accidents routiers restent la première cause de mortalité au travail

« C’est le risque routier qui est à l’origine de la plus grande part des décès (20 %) devant les chutes de hauteur et les manutentions manuelles. »

En termes d’origine, les manutentions manuelles constituent le poste des accidents les plus fréquents. Elles représentent la moitié, environ, des accidents de travail ayant nécessité un arrêt de 4 jours ou plus. Viennent ensuite les chutes de plain-pied (15 à 20 %), les chutes de hauteur (10 %) et l’usage ou la manipulation d’outillage à main (9 %).
C’est néanmoins le risque routier qui est à l’origine de la plus grande part des décès (20 %) devant les chutes de hauteur et les manutentions manuelles.

Dans la seule filière agricole, ce sont les accidents cardiovasculaires qui représentent à eux seuls plus de 42 % des AT mortels.
Ce sont les activités de services qui enregistrent le plus d’AT reconnus, devant ceux de l’alimentation, les transports et le BTP. Pour les activités agricoles, ce sont les activités avec animaux (entraînement, dressage, haras…) qui enregistrent avec 9,3 le taux de fréquence des AT dits graves le plus élevé, devant les activités d’exploitations de bois, de scierie et de sylviculture.

Retrouvez cet article dans le numéro 459 de la revue d’information et d’analyse PREVENSCOPE : «La Prévention des Risques en Entreprise ».

Transport routier de marchandise : 80 % des arrimages non conformes aux règles de sécurité ?

« L’enjeu est de taille : plus de 500 000 véhicules de plus de 3,5 tonnes seraient en circulation en France »

Des marchandises mal arrimées dans un véhicule de transport routier représentent un danger certain pour le chauffeur du véhicule mais aussi pour tous les usagers de la route. Or, à l’occasion de ses campagnes de contrôles sur le réseau des routes, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal)de Rhône-Alpes a constaté que 80 % des arrimages n’étaient pas conformes à la norme EN 12195-1 (dimensionnement d’un arrimage sûr) et que, pour 20 % de ces cas, l’arrimage était inexistant !
Même si ces données alarmantes sont parcellaires, l’INRS a décidé de lancer une nouvelle étude auprès des professionnels du transport routier de marchandises afin de connaître leurs usages en matière d’arrimage et compléter les recommandations pratiques existantes. Comme le rappelle, Jérôme Rebelle, responsable d’études à l’INRS, les défauts d’arrimage peuvent avoir des effets dramatiques : “renversement du véhicule, pénétration de la charge dans la cabine, écrasement d’un tiers par déversement sur la voie publique, chute de la marchandise sur un opérateur à l’arrêt lors de l’ouverture des portes du véhicule…”
L’enjeu est de taille : plus de 500000 véhicules de plus de 3,5 tonnes seraient en circulation en France, “ce qui fait un grand nombre de professionnels concernés, tant au niveau de la conduite qu’aux niveaux du chargement et du déchargement”.

Retrouvez cet article dans le numéro 459 de la revue d’information et d’analyse PREVENSCOPE : «La Prévention des Risques en Entreprise ».