4 solutions simples et efficaces pour renforcer LA CULTURE DE PRÉVENTION DES TPE-PME

Alors que la loi “Santé au travail” du 2 août 2021 exprime la volonté de l’État de “faire progresser la culture de prévention” au sein des entreprises, de nombreux dirigeants de TPE-PME s’interrogent sur la nature des actions à engager dans ce cadre et s’inquiètent de ne pas disposer du temps ou des ressources nécessaires pour mener à bien ce nouveau chantier.

Des solutions simples et efficaces existent toutefois pour les épauler dans leurs démarches. En voici quatre qui devraient contribuer à les rassurer : non, la culture de prévention n’est pas réservée aux grandes firmes !

1 – Bien réaliser et mettre à jour son document unique (DUERP)

Le 4e Plan Santé au travail (PST4) précise que l’indicateur clef pour mesurer l’extension de la culture de prévention est “la part des entreprises ayant réalisé ou mis à jour leur document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP) depuis moins d’un an”. Pour acquérir une “culture de prévention”, les entreprises doivent donc avant tout réaliser et mettre à jour leur document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Preuve qu’un grand soin doit être accordé à la réalisation de ce document, il est également prévu que les services de l’État effectueront “une étude qualitative sur le contenu de ces DUERP”. En effet, comme le souligne le PST4, “au-delà de l’objectif de systématiser l’évaluation des risques dans toutes les entreprises, il s’agit de permettre que cette évaluation soit réellement pertinente et de qualité”.
L’importance accordée au document unique dans le développement de la culture de prévention s’explique par le fait que cette dernière ne saurait se résumer à une somme de savoirs théoriques : la culture de prévention doit permettre une volonté collective de prévenir les risques réellement présents et identifiés dans l’entreprise.

2 – Se faire accompagner dans la durée par un IPRP

Pour développer la culture de prévention de son entreprise et suivre la mise en œuvre du programme d’action défini dans son document unique, l’employeur peut s’appuyer sur un ou plusieurs “salariés dé- signés compétents” en matière de sécurité au travail. Toutefois, si les compétences font défaut en interne ou s’il n’existe pas de salarié volontaire, il est possible de s’adjoindre les services d’un Intervenant en prévention des risques professionnels (IPRP) extérieur à l’entreprise.
Les missions accomplies par ce partenaire contribuent à la mise en place d’une culture de prévention. Il est en effet en mesure d’accompagner le programme d’actions de prévention, d’informer l’employeur sur ses obligations en matière de prévention, de faire des propositions : projets de consignes de sécurité, d’actions de sensibilisation, etc. Comme l’explique Isabelle Mège, intervenante au sein de Poing Org Sécurité, “cet accompagnement est idéal pour les entreprises qui conçoivent la prévention des risques de façon dynamique, à la façon d’une démarche progrès continu de la sécurité et des conditions de travail”.  Cette solution permet ainsi d’atteindre l’objectif fixé aux entreprises par le PST4 de “promouvoir un environnement de travail favorable à la santé”. Lire la suite

Et si les patrons de TPE et PME prenaient davantage soin de leur propre santé ?

7 dirigeants sur 10 s’estiment « impactés au quotidien par le stress » et reconnaissent que celui-ci a des conséquences négatives sur leur patience (57 %), leur sérénité (56 %) et, dans une moindre mesure, leur capacité à prendre des décisions (34 %).

Les dirigeants d’entreprise, et singulièrement les dirigeants de TPE et PME ont une fâcheuse tendance à faire passer la santé de leur entreprise avant la leur. C’est ce que souligne une récente enquête réalisée par l’Institut Opinion Way pour MMA Fondation Entrepreneurs.

Elle révèle ainsi que près d’un dirigeant sur trois a déjà renoncé à consulter un médecin au cours des 12 derniers mois, « par manque de temps », parce qu’ils considèrent « devoir privilégier leur activité » ou parce que « leur état de santé n’est pas leur priorité actuelle ».
Or, même si 82 % des dirigeants se considèrent en bonne santé, lorsqu’on les questionne plus en détail, 7 sur 10 reconnaissent souffrir d’au moins une douleur physique, le mal de dos, les douleurs articulaires et les troubles du sommeil étant les plus citées.
De même 23 % admettent redouter de faire un burn-out ou une dépression avec une forte disparité selon la taille de l’entreprise :si seuls 8 % des dirigeants d’établissements de taille intermédiaires déclarent un état de santé psychologique « passable ou mauvais », c’est le cas de 19 % des patrons de PME et de 24 % des patrons de TPE. Enfin, 7 dirigeants sur 10 s’estiment « impactés au quotidien par le stress » et reconnaissent que celui-ci a des conséquences négatives sur leur patience (57 %), leur sérénité (56 %) et, dans une moindre mesure, leur capacité à prendre des décisions (34 %).
Autre donnée d’importance : près de 4 dirigeants sur 10 (37 %) éprouvent « des difficultés à concilier vie personnelle et activité professionnelle » dont 15 % beaucoup. Lire la suite

ADPE : l’association qui vous donne les outils pour développer votre culture de prévention !

« L’ADPE se veut un “club” d’entrepreneurs. À la fois espace d’échanges sur des sujets parfois complexes et creuset d’une fierté collective autour de l’appellation “entreprise engagée”. Ce sigle, qui atteste de la qualité de membre de l’ADPE, permet d’afficher auprès de ses clients, partenaires mais aussi et surtout collaborateurs, l’importance accordée par l’entreprise aux enjeux de santé et de sécurité au travail. »

L’association pour le développement de la prévention en entre­prise (ADPE) a été créée en juin 2021 par un groupe de diri­geants de petites et moyennes entreprises. Son objectif : faciliter la prise en compte de la “culture de prévention” dans la structuration de leur activité, à la fois par conviction et parce que l’évolution législative récente incite très fortement à cette dynamique.

Ainsi la loi du 2 août 2021“pour renforcer la prévention en santé au travail” a-t-elle transformé les services de santé au travail (SST) en services de prévention et de santé au travail (SPST) aux missions étendues en termes d’évaluation et de prévention des risques pro­fessionnels, incitant les entreprises à poursuivre leurs efforts dans ce domaine, en articulation avec le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Tandis que le décret n° 2022-653 du 25 avril 2022 pris en application de cette loi enjoint “aux acteurs de l’entreprise de progresser en matière de prévention primaire et de culture de prévention”.

Pour les services de l’État, la culture de prévention va devenir une priorité, inscrite dans le 4ème Plan Santé au Travail (PST4) couvrant la période 2021-2025. Au-delà des recommandations, ce sont bien des actes qui sont attendus de la part des entreprises.

Une démarche utile et pragmatique

Les dirigeants n’ont pas vocation à se transformer en spécialistes de ces questions. Mais ils ont l’obligation de se tenir au courant des évo­lutions qui ont un impact direct sur leur activité, ainsi que de veiller aux bonnes conditions de travail de leurs collaborateurs. Pour ce qui touche à la santé et la sécurité au travail, il s’agit de passer du respect des normes et des réglementations à une attitude plus proactive, à la fois dynamique et collective.

C’est pourquoi l’ADPE se veut d’abord un “centre de ressources” sur ces sujets, avec des outils assurant à la fois une veille et une sensibi­lisation en interne :

  • Une veille indispensable tant la ma­tière est évolutive, la réglementation (et donc les obligations qui s’imposent aux employeurs) en changement constant, les bonnes pratiques en pleine effervescence ;
  • Une sensibilisation, notamment des per­sonnes clés (salarié compétent, manageurs de contact, représentants du personnel…) afin de diffuser cette fameuse “culture de la prévention” au sein de l’entreprise et initier une démarche de progrès continu.

Lire la suite

Souffrance au travail : les patrons aussi !

“Les facteurs de mal-être qu’on applique habituellement aux salariés peuvent très bien s’appliquer aux patrons PME : surcharge de travail, stress, incertitude sur l’avenir, sentiment d’isolement.”

“J’ai fait un burn out l’année dernière. J’ai eu une absence au volant. Je me suis arrêté à un stop et j’ai redémarré au moment même ou une voiture arrivait. Je l’ai percutée et je ne m’en souviens pas. J’aurais pu tuer quelqu’un. J’ai dû m’arrêter huit jours. Pour une fois dans ma carrière, c’était un arrêt forcé, un arrêt que je n’avais pas prévu. Ça m’a mis un coup incroyable. Ma tête a été contrainte de lâcher. Du coup, le corps a pris toute sa place. J’ai eu mal partout. Je devais m’arrêter trois fois pour monter un escalier, j’étais comme une vieille”,

confie une jeune patronne de PME au quotidien Libération. C’est le genre de témoignages que recueille Olivier Torrès depuis qu’il a entrepris de créer un observatoire de la santé des dirigeants de PME.

Une “souffrance inaudible”

Pour cet enseignant-chercheur en gestion et management à l’université de Montpellier et à l’EM Lyon, il s’agit de faire tomber un tabou. “Les médecins et sociologues spécialisés dans la souffrance au travail partent de l’idée qu’elle vient d’un rapport de domination : le patron étant le dominant, il ne peut souffrir.” Or, ils souffrent bien ! Mais cette souffrance est “invisible”. D’abord parce que les patrons rechignent eux-mêmes à l’avouer tant ils ont été élevés dans le culte de la performance. Ensuite parce que “les chefs d’entreprise ont, historiquement, refusé de rentrer dans un système social de médecine au travail”. Résultat : il n’y a pas de statistiques les concernant et “personne ne connaît leurs pathologies”.

Des pathologies encore mal connues Lire la suite

Santé des patrons de TPE/PME : gare à la fatigue à l’isolement et au stress !

« La santé, “premier capital immatériel de l’entreprise »

Les entrepreneurs n’aiment visiblement pas se plaindre. Interrogés à l’occasion du 2e baromètre santé et qualité de vie des dirigeants de TPE/PME Malakoff-Médéric, une grande majorité d’entre eux affichent un enthousiasme à toute épreuve : “Ils ont confiance dans leur vie personnelle (91 %) et leur santé (88 %) pour les prochaines années. Bref, ils sont en forme et leur moral s’améliore par rapport à l’enquête de 2015”.Toutefois, une analyse plus précise des données recueillies incite à davantage de prudence…Stress et fatigue nerveuse.

Le premier risque transparaissant de l’enquête est celui du surmenage. En effet les dirigeants de TPE/PME apparaissent “particulièrement confrontés au stress, à l’usure et à l’isolement”. Pour 4 dirigeants sur 10, les journées sont stressantes et parmi eux, “55 % lient ce stress à la charge de travail, à l’urgence et aux responsabilités”. De même, 35 % se sentent isolés dans le cadre de leur fonction et 59 % estiment que “leur travail est nerveusement fatigant”. Lire la suite