ADPE : l’association qui vous donne les outils pour développer votre culture de prévention !

« L’ADPE se veut un “club” d’entrepreneurs. À la fois espace d’échanges sur des sujets parfois complexes et creuset d’une fierté collective autour de l’appellation “entreprise engagée”. Ce sigle, qui atteste de la qualité de membre de l’ADPE, permet d’afficher auprès de ses clients, partenaires mais aussi et surtout collaborateurs, l’importance accordée par l’entreprise aux enjeux de santé et de sécurité au travail. »

L’association pour le développement de la prévention en entre­prise (ADPE) a été créée en juin 2021 par un groupe de diri­geants de petites et moyennes entreprises. Son objectif : faciliter la prise en compte de la “culture de prévention” dans la structuration de leur activité, à la fois par conviction et parce que l’évolution législative récente incite très fortement à cette dynamique.

Ainsi la loi du 2 août 2021“pour renforcer la prévention en santé au travail” a-t-elle transformé les services de santé au travail (SST) en services de prévention et de santé au travail (SPST) aux missions étendues en termes d’évaluation et de prévention des risques pro­fessionnels, incitant les entreprises à poursuivre leurs efforts dans ce domaine, en articulation avec le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP). Tandis que le décret n° 2022-653 du 25 avril 2022 pris en application de cette loi enjoint “aux acteurs de l’entreprise de progresser en matière de prévention primaire et de culture de prévention”.

Pour les services de l’État, la culture de prévention va devenir une priorité, inscrite dans le 4ème Plan Santé au Travail (PST4) couvrant la période 2021-2025. Au-delà des recommandations, ce sont bien des actes qui sont attendus de la part des entreprises.

Une démarche utile et pragmatique

Les dirigeants n’ont pas vocation à se transformer en spécialistes de ces questions. Mais ils ont l’obligation de se tenir au courant des évo­lutions qui ont un impact direct sur leur activité, ainsi que de veiller aux bonnes conditions de travail de leurs collaborateurs. Pour ce qui touche à la santé et la sécurité au travail, il s’agit de passer du respect des normes et des réglementations à une attitude plus proactive, à la fois dynamique et collective.

C’est pourquoi l’ADPE se veut d’abord un “centre de ressources” sur ces sujets, avec des outils assurant à la fois une veille et une sensibi­lisation en interne :

  • Une veille indispensable tant la ma­tière est évolutive, la réglementation (et donc les obligations qui s’imposent aux employeurs) en changement constant, les bonnes pratiques en pleine effervescence ;
  • Une sensibilisation, notamment des per­sonnes clés (salarié compétent, manageurs de contact, représentants du personnel…) afin de diffuser cette fameuse “culture de la prévention” au sein de l’entreprise et initier une démarche de progrès continu.

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Souffrance au travail : les patrons aussi !

“Les facteurs de mal-être qu’on applique habituellement aux salariés peuvent très bien s’appliquer aux patrons PME : surcharge de travail, stress, incertitude sur l’avenir, sentiment d’isolement.”

“J’ai fait un burn out l’année dernière. J’ai eu une absence au volant. Je me suis arrêté à un stop et j’ai redémarré au moment même ou une voiture arrivait. Je l’ai percutée et je ne m’en souviens pas. J’aurais pu tuer quelqu’un. J’ai dû m’arrêter huit jours. Pour une fois dans ma carrière, c’était un arrêt forcé, un arrêt que je n’avais pas prévu. Ça m’a mis un coup incroyable. Ma tête a été contrainte de lâcher. Du coup, le corps a pris toute sa place. J’ai eu mal partout. Je devais m’arrêter trois fois pour monter un escalier, j’étais comme une vieille”,

confie une jeune patronne de PME au quotidien Libération. C’est le genre de témoignages que recueille Olivier Torrès depuis qu’il a entrepris de créer un observatoire de la santé des dirigeants de PME.

Une “souffrance inaudible”

Pour cet enseignant-chercheur en gestion et management à l’université de Montpellier et à l’EM Lyon, il s’agit de faire tomber un tabou. “Les médecins et sociologues spécialisés dans la souffrance au travail partent de l’idée qu’elle vient d’un rapport de domination : le patron étant le dominant, il ne peut souffrir.” Or, ils souffrent bien ! Mais cette souffrance est “invisible”. D’abord parce que les patrons rechignent eux-mêmes à l’avouer tant ils ont été élevés dans le culte de la performance. Ensuite parce que “les chefs d’entreprise ont, historiquement, refusé de rentrer dans un système social de médecine au travail”. Résultat : il n’y a pas de statistiques les concernant et “personne ne connaît leurs pathologies”.

Des pathologies encore mal connues Lire la suite

Santé des patrons de TPE/PME : gare à la fatigue à l’isolement et au stress !

« La santé, “premier capital immatériel de l’entreprise »

Les entrepreneurs n’aiment visiblement pas se plaindre. Interrogés à l’occasion du 2e baromètre santé et qualité de vie des dirigeants de TPE/PME Malakoff-Médéric, une grande majorité d’entre eux affichent un enthousiasme à toute épreuve : “Ils ont confiance dans leur vie personnelle (91 %) et leur santé (88 %) pour les prochaines années. Bref, ils sont en forme et leur moral s’améliore par rapport à l’enquête de 2015”.Toutefois, une analyse plus précise des données recueillies incite à davantage de prudence…Stress et fatigue nerveuse.

Le premier risque transparaissant de l’enquête est celui du surmenage. En effet les dirigeants de TPE/PME apparaissent “particulièrement confrontés au stress, à l’usure et à l’isolement”. Pour 4 dirigeants sur 10, les journées sont stressantes et parmi eux, “55 % lient ce stress à la charge de travail, à l’urgence et aux responsabilités”. De même, 35 % se sentent isolés dans le cadre de leur fonction et 59 % estiment que “leur travail est nerveusement fatigant”. Lire la suite

Prévention des risques professionnels : la nécessité d’assister les petites entreprises

En matière de prévention des risques professionnels, les micro et petites entreprises (MPE) font l’objet d’une atten­tion particulière.

50 % des salariés actifs français travaillent dans les MPE

Deux raisons l’expliquent. D’une part, l’im­portance de ces entreprises de 1 à 9 et de 10 à 49 salariés dans le tissu économique français. En effet, 98 % des entreprises françaises ont moins de 50 salariés et elles emploient la moitié de la main-d’œuvre française. D’autre part, les statistiques qui démontrent une forte concentration des accidents du travail dans ces entreprises. Ainsi, en 2014, 64 % des accidents du tra­vail mortels se sont produits dans des MPE, contre 35 % dans des entreprises de plus de 50 salariés. Améliorer la sécurité et la santé au travail (SST) dans ce type d’entreprise aurait donc un impact majeur à l’échelle de la société. Forte de cette conviction l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail a financé une étude visant à identifier les moyens d’y améliorer la prévention des risques.

Les contraintes spécifiques des MPE Lire la suite

Évaluation des risques : plus une entreprise est petite plus elle a besoin d’aide !

ment-unique-mise-a-jourParmi les entreprises comptant de 1 à 9 salariés, 53,5 % admettent ne pas avoir de DUER récent.

Le niveau de sensibilisation aux risques professionnels et à la nécessité de les évaluer et les prévenir dépend fortement de la taille des entreprises. C’est ce que confir­ment les résultats de l’enquête “Conditions de travail” réalisée auprès des employeurs par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) du minis­tère du Travail.

Ainsi, plus l’entreprise est de petite taille, moins elle dispose d’un document unique d’évaluation des risques (DUER) mis à jour. Parmi les entreprises de 1 à 9 salariés, 53,5 % admettent ne pas avoir de DUER récent. Une lacune qui concerne 31,1 % des entreprises de 10 à 49 salariés, 17,8 % de celles qui comptent 50 à 249 salariés, 8,9 % de celles qui ont 250 à 499 salariés et seule­ment 5,8 de celles ayant des effectifs de 500 salariés ou plus.

Signe que cette défaillance provient avant tout des difficultés de l’évaluation, les petites entreprises sont également celles qui re­courent le plus souvent à des compétences externes pour coordonner la réalisation de leur document unique. C’est le cas de 28,5 % des entreprises de 1 à 9 salariés, de 27,1 % de celles ayant de 10 à 49 salariés, mais seu­lement de 14,4 % des entreprises de 500 salariés et plus. Lire la suite