Avril 2018 – Altersécurité n° 140

Éditorial – Malgré la disparition du CHSCT… La prévention des risques professionnels, enjeu majeur pour les entreprises.

Dossier du mois – Lutte contre les conduites addictives :  quel rôle peut jouer l’entreprise ?

Veille du mois – Nouvelle norme ISO 45001 – Un reflet des nouvelles approches de santé et sécurité au travail.

Ressource du mois –  Relations causales entre santé et travail – Un regard d’économistes.



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Malgré la disparition du CHSCT…

La prévention des risques professionnels, enjeu majeur pour les entreprises.

Depuis le début de l’année, la fusion des instances représentatives du personnel suscite des débats au sein des divers acteurs de la prévention des risques. Certains s’inquiètent en effet que la suppression du CHSCT et le transfert de ses attributions au Comité social et économique (CSE) ne débouchent sur une moindre prise en compte des enjeux de santé et de sécurité, voire carrément sur une “régression”, comme le dénoncent certaines centrales syndicales.

Les questions de santé et de sécurité au centre des projets de l’entreprise

Ce sentiment n’est toutefois pas partagé par tous. Dans une récente livraison de sa lettre d’information, le département formation du cabinet Cardinale Sud, spécialisé dans le dialogue social, incite à relativiser ces craintes en estimant que “confier les questions de santé, de sécurité et de conditions de travail à une instance généraliste peut aussi être une façon de les placer au centre des projets de l’entreprise plutôt qu’à leur marge”. Lire la suite

Lutte contre les conduites addictives : quel rôle peut jouer l’entreprise ? Que peut prévoir le règlement intérieur ?

“Cause majeure de mortalité prématurée en France, la consommation de substances psychoactives est un sujet qui se retrouve inévitablement dans le monde du travail.”

C’est pourquoi un récent dossier du magazine Travail & Sécurité, fait le point sur la façon dont les entreprises peuvent agir contre ces pratiques aux conséquences néfastes aussi bien pour ses employés que pour elle-même.

➤ L’entreprise à la fois victime et responsable

La question de la consommation de produits psychoactifs tels que l’alcool ou la drogue a longtemps été taboue dans le monde du travail. Puis elle est devenue l’objet d’un débat frontal entre ceux qui estimaient que l’entreprise était responsable des conduites addictives de ses salariés et ceux qui considéraient qu’elle était plutôt victime de comportements individuels importés de l’extérieur. Aujourd’hui, la plupart des experts s’accordent pour affirmer qu’en la matière, l’entreprise est à la fois victime et responsable. Comme l’écrit Marissa Lepape, contrôleur de sécurité à la Carsat Aquitaine, “Il est important d’aborder le sujet dans les deux sens : comment des consommations peuvent entraîner des effets sur le travail et comment l’organisation du travail peut induire des consommations”. Lire la suite

“Numérique et santé-sécurité au travail en Europe”

Le 15 mars dernier, Eurogip a consacré ses débats aux conséquences positives et négatives du numérique sur la santé et la sécurité du travail.

Au programme : impact des technologies de l’information et de la communication sur l’organisation et les environnements de travail, plates-formes en ligne et santé-sécurité au travail, impact du numérique sur l’assurance et la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles, le numérique comme atout pour la prévention, le dialogue social européen et le point de vue de la Commission européenne.

Une première synthèse de ces débats est disponible sur www.eurogip.fr.

Nouvelle norme ISO 45001 – Un reflet des nouvelles approches de santé et sécurité au travail

L’Organisation internationale de normalisation (ISO) a publié en mars une nouvelle norme internationale sur la santé et la sécurité au travail : l’ISO 45001, destinée à prendre la suite de l’ancienne norme OHSAS 18001. Les différences entre ces deux normes reflètent la façon dont la gestion de la santé et de la sécurité au travail a évolué ces dernières années.

Dans sa présentation de la nouvelle norme ISO 45001, l’Association française de normalisation (Afnor), partie française de l’Organisation internationale de normalisation, insiste sur les changements qu’elle introduit par rapport à la norme OHSAS 18001.

Inciter les salariés à s’engager dans les politiques de prévention

Le premier changement est le renforcement des exigences en matière de participation des salariés dans les prises de décision impactant leur santé et leur sécurité. “Les salariés valident la pertinence des améliorations proposées, commente Frédéric Mounier, formateur expert des sujets SST chez AFNOR Compétences, ce qui contrebalance la prescription pure et induit une notion de performance liée à l’usage.” En guise d’exemple, l’AFNOR cite la question des équipements de protection individuels (EPI) : “À défaut de consulter les bénéficiaires, le risque est que ces équipements ne soient pas adaptés aux besoins d’usage… et donc non portés !” La norme intègre ainsi la volonté croissante d’obtenir l’engagement de l’ensemble des membres de l’entreprise aux politiques de prévention des risques. Lire la suite