Plongées dans un environnement extrêmement instable, les entreprises sont contraintes de s’adapter continuellement à des mutations de toutes natures : économiques, technologiques, commerciales, juridiques, etc. Or, comme le rappelle une récente étude de la Dares, ces changements organisationnels incessants aggravent considérablement le risque dépressif chez les salariés concernés.Les dirigeants et managers disposent toutefois d’une parade efficace : l’information, la consultation et la participation des salariés aux changements envisagés.
Le sentiment d’insécurité, premier facteur de stress au travail
Selon une enquête d’opinion réalisée pour le compte de l’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (EU-OSHA), le premier facteur de stress au travail en Europe est “la réorganisation du travail ou l’insécurité de l’emploi”, loin devant “la charge de travail” ou “le harcèlement” (1). En raison de l’incertitude et de l’instabilité qui caractérisent désormais le monde économique, 24 % des salariés disent “craindre pour leur emploi dans l’année qui vient” tandis que 21 % affirmaient “vivre des changements imprévisibles et mal préparés” dans leur travail”. Les salariés contemporains sont donc confrontés à un vif sentiment d’insécurité.
Un risque fortement accru de dépression
Or, comme le souligne la Dares, “l’insécurité de l’emploi et du travail est associée à un risque accru de dépression”. Parmi les salariés n’ayant pas de crainte pour leur emploi et ne vivant pas de changements imprévisibles, seuls 7 % présentent un symptôme dépressif contre 28 % parmi ceux qui vivent à la fois la crainte pour leur emploi et des changements imprévisibles. “Toutes choses égales par ailleurs, les personnes confrontées à la crainte pour leur emploi couplée à des changements imprévisibles et mal préparés ont un risque 2,8 fois supérieur de présenter un symptôme dépressif que ceux qui ne connaissent pas cette insécurité. Ce risque est multiplié par 1,6 pour les personnes qui vivent des changements imprévisibles mais ne craignent pas pour leur emploi et par 1,5 pour celles qui craignent pour leur emploi sans vivre de changements imprévisibles”, écrivent les analystes de la Dares. Lire la suite →
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