“Le second confinement, décidé en octobre dernier, a un peu plus alourdi la charge mentale des salariés, celle-ci ayant été déjà dégradée à l’issue du premier confinement. Pour décrire leur ressenti actuel, 65 % citent en premier la fatigue, le stress, l’inquiétude et le surmenage, soit une progression de 5 points par rapport à la vague précédente. ”
C’est l’un des enseignements d’une enquête sur le moral des salariés récemment réalisée par l’Ifop(1).
Il confirme la nécessité, pour les entreprises, de porter une attention soutenue à l’état psychologique de leurs salariés afin de traverser, dans les meilleures conditions, les prochaines séquences d’une crise sanitaire qui prend désormais la forme d’une course d’endurance.
À l’occasion de la pandémie actuelle et de l’anxiété qu’elle suscite, la prévention des risques psychosociaux, s’impose plus que jamais comme une nécessité incontournable. Notre dossier de ce mois le rappelle : négliger ce sujet expose inévitablement à un surcroît d’absentéisme. Mais, bien évidemment, les autres risques ne doivent surtout pas être négligés. Le même sondage nous apprend en effet que les salariés français attendent que leur entreprise se montre capable d’adapter le travail au contexte sanitaire. Sur ce point, les efforts accomplis sont connus et reconnus : quelque 74 % des salariés français accordent leur confiance à leur entreprise pour relever ce défi. Il faut s’en féliciter car, lors du second confinement, 69 % des salariés français ont “essentiellement travaillé sur site, hors de leur domicile ”et 71 % estiment que leur présence sur site est nécessaire “tout le temps” (55 %) ou “plusieurs fois par semaine” (16 %). Autant dire que, si cette confiance disparaissait, les entreprises ne pourraient tout simplement plus fonctionner. Lire la suite →