Depuis la création des CSE, en 2017, l’Anact a accompagné de nombreuses TPE et PME pour les aider à maximiser le rôle joué par cette nouvelle instance en matière de santé et sécurité au travail. Les enseignements de ces expériences sont maintenant rassemblés dans un cahier bourré de conseils pratiques (1).
“Lorsque les fonctionnements de CSE restent très formels, les sujets de santé, sécurité et conditions de travail sont abordés une fois par trimestre parmi d’autres sujets. Dans les faits, cela a réduit la place occupée par ces sujets par rapport à la situation antérieure avec les CHSCT qui portaient leur action uniquement sur ces préoccupations.” C’est précisément l’écueil que souhaitent éviter les auteurs de ce guide pratique en démontrant que, loin de représenter une contrainte, le CSE peut devenir, pour les employeurs, un allié de poids dans le déploiement de leurs actions de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail.
À cette fin, ils recommandent de ne plus restreindre, comme c’est trop souvent le cas, le traitement des questions de santé et sécurité par le CSE aux seules questions formelles de respect de la réglementation, portant, par exemple, sur le port des EPI. De façon plus ambitieuse, ils proposent d’associer les représentants du personnel à l’élaboration de la politique de prévention de l’entreprise.
Comme le démontrent les nombreux exemples qui émaillent le cahier, les employeurs ont tout à y gagner. D’une part parce que la prise en compte des questions de conditions de travail est devenue essentielle à la bonne marche de l’entreprise. D’autre part parce que les représentants des salariés sont d’excellents vecteurs de déploiement d’une culture de prévention.
(1) “Faire du CSE un levier de l’amélioration des conditions de travail”, Cahier de l’Anact n° 3, janvier 2023, librement téléchargeable sur www.anact
YouRescue, simulateur de secourisme en réalité virtuelle
/dans Bonnes pratiques, Sauvetage Secourisme du Travail /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©Un mannequin connecté, un casque de réalité virtuelle et une formation au secourisme devient une aventure immersive pédagogique mais ludique, proche de la réalité dans un contexte professionnel. Son objectif : enseigner les gestes de premiers secours en stimulant la mémorisation et les automatismes, malgré le stress.
Alors que près de 50 000 arrêts cardiaques ont lieu chaque année, en France, le débat sur une formation aux premiers gestes de secours d’urgence ne trouve pas de solutions concrètes. Pourtant des solutions existent et elles n’arrivent pas toujours de là où on les attend.
Spécialisée dans le développement d’applications numériques, Wanadev a développé sous la marque YouRescue un simulateur de secourisme en réalité virtuelle. Il s’agît du second opus pour cette startup française, créée en 2009 et qui a déjà mis au point un simulateur d’incendie.
Technologie et formation
A l’issue d’une partie théorique collective, les apprenants vont tour à tour et individuellement être virtuellement immergés, pendant cinq minutes, dans un scénario d’accident. Le formateur équipe l’apprenant d’un casque de réalité virtuelle. Il lance le scénario depuis son ordinateur. Lire la suite →
Addictions en milieu professionnel : tous concernés !
/dans Alcool, drogues et addictions, Fiches pratiques /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©Le Plan Santé Travail 2021 – 2025, PST4, met en évidence dans son action 5.2 les pratiques addictives. Il a pour objectif de développer les actions de lutte contre les addictions en milieu professionnel. Le PST4 rappelle ceci : Il est essentiel de mieux identifier les addictions et les facteurs susceptibles de les influencer à la fois pour améliorer l’environnement de travail mais aussi pour favoriser le développement d’actions de prévention en entreprise. Les pratiques addictives peuvent avoir des conséquences sur la santé et la sécurité des salariés et également sur la vie de l’entreprise. Certaines conditions de travail peuvent favoriser leur survenue. Malgré tout, notons que le milieu professionnel et l’emploi constitue globalement un facteur protecteur par rapport aux addictions.
Réglementation : Une consommation très encadrée
Réglementation encadrant la consommation d’alcool sur le lieu de travail :
Le Code du travail limite strictement les boissons alcoolisées pouvant être introduites sur le lieu de travail. L’article R. 4228-20 rappelle qu’“aucune boisson alcoolisée autre que le vin, la bière, le cidre et le poiré n’est autorisée sur le lieu de travail. Lorsque la consommation de boissons alcoolisées […] est susceptible de porter atteinte à la sécurité et la santé physique et mentale des travailleurs, l’employeur […] prévoit dans le règlement intérieur ou, à défaut, par note de service les mesures permettant de protéger la santé et la sécurité des travailleurs et de prévenir tout risque d’accident. Ces mesures, qui peuvent notamment prendre la forme d’une limitation voire d’une interdiction de cette consommation, doivent être proportionnées au but recherché.”
Par ailleurs, l’article R. 4228-21 du Code du travail précise qu’“il est interdit de laisser entrer ou séjourner dans les lieux de travail des personnes en état d’ivresse”.
Interdiction de la consommation de tabac sur le lieu de travail :
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Prévention des risques – Une étude souligne le fort besoin d’accompagnement des dirigeants
/dans Revues & publications, Sondages & enquêtes d'opinion /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©La sixième édition de l’Observatoire de la Santé piloté par la Mutualité française est, cette année, spécialement consacrée aux questions de santé au travail.
Large consensus sur l’importance des actions de prévention
Parmi d’autres enseignements, cette vaste enquête souligne que les questions de prévention des risques font l’objet d’un large consensus auprès de l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Du chef d’entreprise aux salariés, tous considèrent qu’il est crucial et bénéfique de prévenir les risques professionnels et d’améliorer les conditions de travail. À l’instar de 76 % des actifs français, ils s’accordent ainsi à penser que “l’implication des entreprises en faveur du bien-être au travail des salariés a des effets positifs sur la fidélité et l’engagement des salariés” Une donnée tout sauf anodine alors que de nombreuses entreprises sont confrontées à de graves difficultés de recrutement voire, dans certains secteurs professionnels, à des démissions à répétition…
Déficit d’information sur les questions de santé et sécurité
Hélas, un autre trait rassemble également les patrons et les salariés : le déficit d’information dont ils souffrent sur les enjeux de santé et de sécurité au travail. De nombreux dirigeants d’entreprise admettent en effet “avoir certaines difficultés à identifier et gérer chez leurs salariés certaines situations comme les maladies physiques (49 % indiquent rencontrer des difficultés à traiter ce type de situation), les maladies psychologiques (48 %), les arrêts de travail de courte (47 %) ou de longue durée (46 %) ainsi que les accidents de travail (38 %).” Plus globalement, les dirigeants confient aussi “se sentir aujourd’hui en manque d’accompagnement (de la part notamment des professionnels de santé comme la médecine du travail, 41 %) et en manque d’information, qu’il s’agisse des actions à mener pour améliorer la santé des salariés au travail (36 %) ou ce que recouvre effectivement le mal-être au travail (30 %).” Lire la suite →
Santé au travail – Les attentes des Français
/dans Prévention des risques, Revues & publications, Sondages & enquêtes d'opinion /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©Depuis 2017, la Mutualité Française a lancé, avec le concours de Toluna Harris Interactive, un Observatoire destiné à réaliser régulièrement un état des lieux des représentations des Français à l’égard de leur système de santé. Cette année, cette enquête portait plus spécifiquement sur les questions de santé au travail. Les résultats recueillis soulignent notamment que les actifs français ont en la matière de très fortes attentes et qu’ils plébiscitent les actions de prévention des risques.
Forte inquiétude sur l’avenir du système de santé
Considérant que la santé au travail s’inscrit dans le tableau plus vaste de la santé en général, la Mutualité a d’abord interrogé les Français sur leur perception du système de santé.
Sans surprise, nos compatriotes ont le sentiment que le système se dégrade. Un Français sur deux considère aujourd’hui que le système de santé fonctionne mal (49 %). C’est le taux de défiance le plus haut enregistré depuis le début du baromètre en 2017. Preuve que le pessimisme est de mise : 61 % estiment que le système va encore se dégrader à l’avenir ! Parmi les motifs qui nourrissent l’inquiétude, l’Observatoire pointe la question du “reste à charge” (RAC) : “Alors que le reste à charge 0 était une ambition du dernier quinquennat, 56 % des Français (+6 points) ont le sentiment que leur RAC est aujourd’hui en augmentation, notamment en ce qui concerne les soins dentaires (62 %), l’optique (59 %) ou les consultations chez des médecins spécialistes (58 %).”
Un regard partagé sur l’effet du travail sur la santé
Si les Français font part d’avis plutôt négatifs au sujet du système de santé, ils se montrent nettement plus positifs lorsqu’il s’agit d’évaluer leur propre santé : 83 % d’entre eux déclarent “se sentir en bonne santé”, même si seuls 14 % d’entre eux affirment se sentir “en très bonne santé”.
En revanche, les actifs se montrent beaucoup plus partagés au sujet de l’effet de leur travail sur la santé, 25 % estimant que le travail contribue à améliorer leur santé tandis que 39 % pensent qu’il la détériore. Pour les auteurs, cette divergence de perception reflète probablement des divergences de situation tant l’exposition aux risques professionnels diffère selon les métiers. Lire la suite →
Et si vous faisiez de votre CSE un levier d’amélioration des conditions de travail ?
/dans Revues & publications /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©“Lorsque les fonctionnements de CSE restent très formels, les sujets de santé, sécurité et conditions de travail sont abordés une fois par trimestre parmi d’autres sujets. Dans les faits, cela a réduit la place occupée par ces sujets par rapport à la situation antérieure avec les CHSCT qui portaient leur action uniquement sur ces préoccupations.” C’est précisément l’écueil que souhaitent éviter les auteurs de ce guide pratique en démontrant que, loin de représenter une contrainte, le CSE peut devenir, pour les employeurs, un allié de poids dans le déploiement de leurs actions de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail.
À cette fin, ils recommandent de ne plus restreindre, comme c’est trop souvent le cas, le traitement des questions de santé et sécurité par le CSE aux seules questions formelles de respect de la réglementation, portant, par exemple, sur le port des EPI. De façon plus ambitieuse, ils proposent d’associer les représentants du personnel à l’élaboration de la politique de prévention de l’entreprise.
Comme le démontrent les nombreux exemples qui émaillent le cahier, les employeurs ont tout à y gagner. D’une part parce que la prise en compte des questions de conditions de travail est devenue essentielle à la bonne marche de l’entreprise. D’autre part parce que les représentants des salariés sont d’excellents vecteurs de déploiement d’une culture de prévention.
(1) “Faire du CSE un levier de l’amélioration des conditions de travail”, Cahier de l’Anact n° 3, janvier 2023, librement téléchargeable sur www.anact