Musique et divertissement : l’audition en danger

En France, près de 50 % des professionnels du secteur de la musique et du divertissement sont atteints de troubles auditifs.

Les musiciens ne sont pas les seuls concernés. Toute une palette de métiers peut avoir les tympans mis à rude épreuve : danseurs, techniciens, serveurs, managers ou agents de sécurité… Au regard des niveaux sonores et des durées d’exposition, les risques sont réels et peuvent peser, au-delà de l’audition, sur l’ensemble de l’organisme.
Pour alerter les employeurs et les aider à prévenir les risques, le Ministère du travail, du plein-emploi et de l’insertion vient de publier un guide : “L’audition, un capital à préserver”, rédigé en partenariat par le Centre d’information sur le bruit (CIDB), THALIE Santé, l’INRS, la CNAM, la CRAM Île-de-France et Agi-son.
Ce guide est notamment constitué de cinq fiches thématiques liées à la prévention des risques, le suivi des travailleurs exposés, l’optimisation de la sonorisation et l’aménagement des lieux de diffusion et les protections auditives individuelles.

“L’audition, un capital à préserver” :  télécharger ici

Nuisances sonores : un travailleur sur deux gêné par le bruit au travail

Ce sont les entreprises de commerce et de restauration qui apparaissent les plus exposées. 61 % des hommes et femmes qui y sont employés affirment être gênés par le bruit.

À l’occasion de la septième édition de la Semaine nationale de la santé auditive au travail, l’association Journée nationale de l’audition (JNA) a commandé à l’IFOP un sondage dont les résultats remettent en cause un certain nombre de clichés sur les nuisances sonores (1). Ainsi, contrairement à bien des idées reçues, les télétravailleurs sont 56 % à se dire gênés par le bruit sur leur lieu de travail, alors que cette situation ne concerne que 51 % de l’ensemble des actifs. Autre surprise : ce sont les entreprises de commerce et de restauration qui apparaissent les plus exposées. 61 % des hommes et femmes qui y sont employés affirment être gênés par le bruit, soit une proportion plus importante que dans l’industrie et l’agriculture (58 %) ou le BTP et la construction (57 %).
Enfin, les salariés consultés sont loin de considérer que le bruit excessif est une gêne anodine dépourvue de vraies conséquences. Ils sont, en effet, de plus en plus nombreux à considérer que les nuisances sonores ont de fortes répercussions sur leur santé en provoquant de la fatigue, de la lassitude et de l’irritabilité (66 %), du stress (56 %) et des difficultés de compréhension de la parole (48 %). Ils estiment aussi que le bruit nuit au bon fonctionnement de l’entreprise. Ils affirment que le bruit peut être à l’origine de tensions et conflits au sein de leur équipe (50 %), d’incompréhensions avec les personnes qui les encadrent (58 %) et de comportements de repli sur soi (45 %).
Par chance, l’enquête démontre aussi que de nombreuses solutions peuvent être mises en œuvre pour limiter les nuisances sonores et leur impact sur la santé et les conditions de travail: mise à disposition d’équipements de protection individuels, espaces de repli, réaménagements des espaces de travail et recours à des matériaux antibruit, etc.

(1) “Bruit, santé auditive au travail : la fin des clichés”, consultable sur www.sante-auditive-autravail.org
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Le bruit au travail : quelque 49 % des actifs déclarent en souffrir…

“Selon les travailleurs, les nuisances sonores peuvent être à l’origine d’incompréhensions avec les personnes qui les encadrent (44 %), d’agressivité dans les échanges (43 %), de tenions dans leur équipe de travail (41 %), et de comportements de repli sur soi (38 %).”


Selon une enquête récemment publiée, près d’un actif français sur deux (49 %) se dit gêné par le bruit et les nuisances sonores sur son lieu de travail. Les employeurs devraient s’en préoccuper car un bruit excessif est à la fois néfaste pour la santé des travailleurs et délétère pour la performance de l’entreprise. Et contrairement à une idée reçue, tous les secteurs d’activité sont concernés…

À l’occasion de la Semaine de la santé auditive au travail, l’as sociation Journée nationale de l’audition (JNA) a demandé- à l’IFOP de réaliser une étude sur la façon dont les travailleurs français ressentent le bruit dans le cadre de leur activité professionnelle. Les résultats recueillis permettent de mieux cerner le phénomène et de contrer quelques idées reçues.

Tous concernés par le bruit au travail !

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Les nuisances sonores dopées par l’essor du télétravail

“Les actifs pratiquant le télétravail sont significativement plus nombreux que la moyenne à avoir cherché des conseils concernant leur audition : 25% de ceux concernés par le télétravail à temps plein, et 20 % à temps partiel” contre 14 % de la population globale.


Longtemps, le télétravail a été présenté comme une solution aux nuisances so­nores que les travailleurs doivent affronter, no­tamment lorsqu’ils sont assignés à un bureau paysager ou partagé. Hélas, la dernière édition du baromètre IFOP-Journées nationale de l’au­dition douche cet espoir (1).

Usage excessif du casque et des écouteurs

Bien sûr, de nombreux télétravailleurs ont dé­couvert que les membres de leurs familles ou leurs voisins peuvent être aussi bruyants que leurs collègues de travail… Quelque 38 % des télétravailleurs sondés disent avoir éprouvé une gêne de compréhension de la parole lors de différentes visioconférences en raison du bruit. Une situation qui explique certainement leur recours souvent excessif aux casques et aux écouteurs. En effet, 23 % des télétravail­leurs à temps plein utilisent un casque ou des écouteurs minimum 2 heures par jour et 65 % indiquent que cette durée d’écoute quoti­dienne s’est intensifiée avec la crise sanitaire. Conséquence : un tiers des télétravailleurs quotidiens affirme “avoir déjà ressenti souvent des troubles auditifs suite à l’usage de ces appa­reils”, soit presque le triple de la moyenne. Lire la suite

Moins fort, le bruit !

Le bruit n’est pas anodin pour la santé. Ses conséquences sont nombreuses : fatigue, stress, anxiété, bourdonnements et sifflements d’oreille, voire baisse de l’audition et, à terme, surdité irréversible. Mais, comme le rappelle une récente brochure de l’INRS, le bruit au travail n’est pas une fatalité. Il est possible – et bien sûr nécessaire – de s’en protéger !

Vous devez élever la voix pour parler à un collègue de travail situé à proximité de vous ? Vos oreilles bourdonnent à la fin de votre journée de travail ? De retour chez vous, vous devez augmenter le volume de votre radio ou de votre téléviseur pour bien entendre ? Si l’une de ces situations vous est familière, alors le bruit représente peut-être un risque pour votre santé. C’est par cette mise en situation que commence la brochure que l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) consacre au bruit en environnement de travail.

 Deux paramètres à combiner : intensité et durée

Très pédagogique, la brochure fourmille d’information pratique visant à ne pas prendre à la légère les risques induits par un bruit trop élevé. Pour les mesurer deux paramètres entrent en compte : l’intensité du bruit et la durée d’exposition. Ainsi, “pour une journée de travail de 8 h, l’audition est en danger à partir de 80 décibels (db)”. En revanche, au-delà de 120 db, “toute exposition, même de quelques secondes, est dangereuse”. Afin de comprendre ces mesures, quelques exemples communs sont donnés : une conversation normale (40 db), une tondeuse à gazon (un peu plus de 80 dB), une perceuse (un peu moins de 100 db), un brise-béton (environ 110 db), le décollage d’un avion (autour de 130 db). Lire la suite