Décembre 2017 – Altersécurité n°136 – Prévention des risques professionnels : la nécessité d’assister les petites entreprises

Éditorial – Prévention des risques professionnels : la nécessité d’assister les petites entreprises.

Dossier du mois – Le bruit, risque professionnel trop méconnu.

Veille du moisDes gestes simples à promouvoir pour éviter la propagation des virus au travail.

Ressource du mois – Addict Aide : un portail internet pour agir contre les addictions au travail.



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Prévention des risques professionnels : la nécessité d’assister les petites entreprises

En matière de prévention des risques professionnels, les micro et petites entreprises (MPE) font l’objet d’une atten­tion particulière.

50 % des salariés actifs français travaillent dans les MPE

Deux raisons l’expliquent. D’une part, l’im­portance de ces entreprises de 1 à 9 et de 10 à 49 salariés dans le tissu économique français. En effet, 98 % des entreprises françaises ont moins de 50 salariés et elles emploient la moitié de la main-d’œuvre française. D’autre part, les statistiques qui démontrent une forte concentration des accidents du travail dans ces entreprises. Ainsi, en 2014, 64 % des accidents du tra­vail mortels se sont produits dans des MPE, contre 35 % dans des entreprises de plus de 50 salariés. Améliorer la sécurité et la santé au travail (SST) dans ce type d’entreprise aurait donc un impact majeur à l’échelle de la société. Forte de cette conviction l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail a financé une étude visant à identifier les moyens d’y améliorer la prévention des risques.

Les contraintes spécifiques des MPE Lire la suite

Les professionnels de l’onglerie exposés à 60 substances toxiques

Les professionnels du soin des ongles sont exposés à un grand nombre de substances chimiques potentiellement dangereuses.

C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 23 novembre dernier par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). En effet, « sur les 700 substances présentes dans la composition des produits utilisés ou dans les atmosphères de travail. 60 ont été jugées très préoccupantes en raison de leur classification cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction (CMR) ». En conséquence, l’Anses recommande aux professionnels concernés, de « renforcer la mise en oeuvre de mesures de prévention du risque chimique, afin de réduire les expositions ». L’agence cite notamment « la recherche de produits de substitution, l’utilisation de tables aspirantes et le port d’équipements de protection individuelle adaptés ».

Pour aller plus loin : www.anses.fr

Le bruit, risque professionnel trop méconnu

“Plus d’un actif sur deux (52 %) déclare être gêné par le bruit sur son lieu de travail.

  • – 87 % déclarent qu’il peut entraîner de la fatigue,
  • – 79 % des maux de tête
  • – 75 % du stress.
  • – 57 % considèrent que “les nuisances sonores portent atteinte à leur efficacité au travail”.
  • Selon une récente enquête, réalisée par l’Ifop pour la Journée nationale de l’audition, plus d’un actif sur deux affirme souffrir du bruit et des nuisances sonores au travail. Risque trop souvent ignoré, le bruit représente pourtant une menace pour la santé des travailleurs et le bon fonctionnement de l’entreprise… même lorsque le niveau sonore est inférieur aux seuils réglementaires.

➤ Un salarié sur deux gêné par le bruit

“Plus d’un actif occupé sur deux (52 %) déclare être gêné par le bruit sur son lieu de travail”, établit une enquête réalisée par l’Ifop auprès d’un échantillon représentatif de quelque 700 actifs français. Plus précisé­ment, 18 % des répondants affirment rencontrer cette gêne “souvent” quand 34 % ne l’éprouvent que “de temps en temps”. Bien entendu, tous les travailleurs ne sont pas également exposés à ce risque. “Les popula­tions rencontrant le plus ce problème sont les travailleurs en région parisienne (57 %, soit +5 points par rapport à la moyenne) et les ouvriers (60 %, +8 points)”, notent les analystes de l’Ifop.

➤ Des conséquences néfastes sur la santé physique et psychologique Lire la suite

Des gestes simples à promouvoir pour éviter la propagation des virus au travail !

Comme le rappelle l’INRS, “les virus hiver­naux peuvent se transmettre par la toux, les éternuements, voire par contact avec les mains d’une personne infectée ou par l’inter­médiaire d’objets contaminés”.

Grippe, gastro, rhume… Avec le froid, les maladies hivernales sont de retour provoquant fatigue et démultiplication des arrêts maladies au sein des équipes. Or, l’adoption de quelques gestes simples permet de limiter efficacement la propagation des virus dans l’entreprise.

Les gestes qui empêchent la transmission

Quelques gestes simples per­mettent de réduire considérablement ces risques de transmission :

  • Se laver les mains plusieurs fois par jour avec du savon liquide (le séchage devant se faire de préférence avec un essuie-mains en papier à usage unique ou à l’air libre) ou avec une solution hydroalcoolique, notam­ment après s’être mouché, avoir toussé ou éternué, avant de manger et après être allé aux toilettes ;
  • se couvrir la bouche et le nez avec sa manche ou un mouchoir en cas de toux ou d’éternuements ;
  • en cas d’écoulement nasal, utiliser des mouchoirs en papier à usage unique ;
  • aérer régulièrement le local de travail pour renouveler l’air.

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