SÉCURITÉ ROUTIÈRE : une nuit écourtée multiplie par 6 le risque d’accident de la route

« Près d’un quart des sujets testés (24 %) ont eu un accident après une nuit écourtée et, avant leur accident simulé, 67 % avaient connu au préalable des pertes de vigilance ».

25 sujets volontaires, sains et bons dormeurs (7 à 8 heures de sommeil par nuit), ont participé à une étude scientifique avec mise en situation réelle de conduite. Leur sommeil a été analysé sur 14 nuits avec l’application iSommeil. L’analyse sur simulateur a révélé qu’une nuit écourtée entraîne une multiplication par 6 du risque d’accident. Près d’un quart des sujets testés (24 %) ont eu un accident après une nuit écourtée et, avant leur accident simulé, 67 % avaient connu au préalable des pertes de vigilance. Un des directeurs de l’étude, le Professeur Patrick Lévy, directeur médical de BioSerenity, pneumologue et professeur de physiologie à l’Université de Grenoble, explique au sujet de l’étude : « Elle prouve la réalité concrète et objective de l’impact de la dette de sommeil sur la conduite. Tous les facteurs étudiés, qu’il s’agisse des pertes de vigilance, des temps de réaction ou des accidents, augmentent très fortement après une privation de sommeil. Et nous constatons des accidents uniquement sur les sujets ayant écourté leur nuit. »

Retrouvez cet article et le dossier complet « Prévenir les risques du travail de nuit » dans le numéro 452 de la revue d’information et d’analyse PREVENSCOPE : «La Prévention des Risques en Entreprise »

INFOBÉSITÉ : un colloque sur les bonnes pratiques numériques à la Défense le 6 novembre 2023.

« On reste loin d’un véritable respect du droit à la déconnexion »

Le référentiel 2023 de l’Observatoire de l’infobésité et de la collaboration numérique montre que des efforts ont été accomplis par les salariés pour se prémunir des dangers de l’hyperconnexion. Alors qu’avec l’essor du télétravail, celle-ci avait bondi, elle tend maintenant à décroître très légèrement. Ainsi alors qu’en 2021, l’exposition élevée (50 à 150 soirées connectées pour raison professionnelle par an) ou critique (plus de 150 soirées par an) concernait 32,2 % des salariés, ce n’est désormais le cas que pour 31 % d’entre eux. Globalement, on reste toutefois loin d’un véritable respect du droit à la déconnexion, les plus touchés étant, sans surprise, les dirigeants qui, en moyenne, se reconnectent 117 soirées par an. Afin de mieux faire connaître les dangers de l’hyperconnexion pour la santé des travailleurs et la performance des entreprises, l’Observatoire organise, le 6 novembre 2023 à La Défense, un colloque notamment dédié à une présentation des bonnes pratiques numériques.

Pour en savoir plus : www.infobesite.org

Retrouvez cet article dans le numéro 452 de la revue d’information et d’analyse PREVENSCOPE : «La Prévention des Risques en Entreprise ».

Difficultés de recrutement – Venir à bout du “repoussoir de la pénibilité”

« Parmi les aspects pouvant altérer la satisfaction au travail, la pénibilité est l’un des principaux éléments à prendre en compte « 

En Europe comme en France, le travail, et la place qu’il occupe dans la société et dans nos vies, continue de faire débat. Après les bouleversements induits par la crise sanitaire, le phénomène de « grande démission » ou, à tout le moins, les difficultés de recrutement éprouvées dans de nombreuses professions et le conflit social autour de la réforme des retraites entretiennent le sentiment partagé qu’il est nécessaire de « repenser le travail ».
C’est justement l’exercice auquel s’est essayée la revue de prospective Futuribles en faisant, dans sa dernière livraison, une synthèse des nombreuses études françaises, européennes et internationales portant, ces derniers mois, sur les transformations du travail et de notre rapport au travail. Dans ce foisonnement de données, quelques lignes de force se dégagent.
La principale est le rôle très important joué, dans la perception du travail, parce que Jennifer Clarté et Marc Malenfer appellent « le repoussoir de la pénibilité ». Lire la suite

Accident du travail mortel : 12 heures pour informer l’inspection du travail

Un décret du 9 juin dernier prévoit que lorsqu’accident du travail mortel survient dans son entreprise, l’employeur doit désormais informer l’Inspection du travail dans les 12 heures, sous peine d’une contravention.

« Lorsqu’un travailleur est victime d’un accident du travail ayant entraîné son décès, l’employeur informe l’agent de contrôle de l’inspection du travail compétent pour le lieu de survenance de l’accident immédiatement et au plus tard dans les douze heures qui suivent le décès du travailleur, sauf s’il établit qu’il n’a pu avoir connaissance du décès que postérieurement à l’expiration de ce délai. Dans ce cas, le délai de douze heures imparti à l’employeur pour informer l’agent de contrôle de l’inspection du travail court à compter du moment où l’employeur a connaissance du décès du travailleur », prescrit le nouvel article R4121-5 créé par le décret du 9 juin.

Renforcer la qualité des enquêtes

Comme le précise le ministère du Travail, cette nouvelle obligation vise à renforcer
la qualité de l’enquête car « des constats trop tardifs sont susceptibles de nuire à la manifestation de la vérité, compte tenu du risque d’altération des preuves. »
Le décret précise aussi les modalités pratiques de cette nouvelle obligation. Ainsi, l’information peut être “communiquée par tout moyen permettant de conférer une date certaine” et doit comporter :

  • le nom ou la raison sociale ainsi que les adresses postale et électronique, les coordonnées téléphoniques de l’entreprise ou de l’établissement qui emploie le travailleur au moment de l’accident ;
  • le cas échéant, le nom ou la raison sociale ainsi que les adresses postale et électronique, les coordonnées téléphoniques de l’entreprise ou de l’établissement dans lequel l’accident s’est produit si celui-ci est différent de l’entreprise ou établissement employeur ;
  • les noms, prénoms, date de naissance de la victime ;
  • les date, heure, lieu et circonstances de l’accident ;
  • l’identité et les coordonnées des té- moins, le cas échéant.

En l’absence d’information de l’inspection du travail, l’employeur encourt une contravention de 5e classe, soit une amende d’un montant maximum de 1500 €, pouvant aller jusqu’à 3000 € en cas de récidive.