Reprise d’activité : 9 leviers pour intégrer la prévention des risques à une démarche de progrès global

“La réussite de la reprise d’activité dépend, au premier chef, de la capacité de l’entreprise à rassurer les salariés quant à l’efficacité des mesures prises pour conjurer tout risque de contamination sur leur lieu de travail.”

La reprise progressive de l’activité confronte les entreprises à des défis inédits en matière de santé et de sécurité au travail. Il s’agit en effet de prendre les bonnes mesures de prévention des risques physiques et psychiques, mais aussi de veiller à ce que les nouveaux process et comportements demandés soient adoptés dans la sérénité par l’ensemble des membres de l’entreprise. À cette fin, voici 9 leviers permettant d’inscrire la prévention des risques dans une démarche managériale de progrès global.

1.Évaluer et prévenir tout risque de contagion

La réussite de la reprise d’activité dépend au premier chef de la capacité à rassurer les salariés quant à l’efficacité des mesures prises pour conjurer tout risque de contamination sur le lieu de travail. Responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés, l’employeur doit préalablement évaluer les nouveaux risques induits par la présence persistante de la Covid-19 et prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu’un salarié, un client ou un prestataire malade ne contamine les membres de l’entreprise. Comme le précise le Protocole national de déconfinement  des  entreprises (1), les mesures à privilégier sont les mesures collectives et organisationnelles telles que le télétravail, le séquencement des activités et la mise en place d’horaires décalés  qui,  en  évitant  l’affluence, facilitent le respect des règles de distanciation physique. Si ces mesures ne sont  pas  jugées  suffisantes,  l’entreprise peut également recourir à des mesures individuelles telles que l’obligation du port  du  masque.  Enfin,  n’oublions  que l’ensemble de ces mesures devra faire l’objet d’actions d’information et de communication régulières de façon à ce qu’elles soient scrupuleusement appliquées par tous.

2. Mettre à jour son Document unique d’évaluation des risques (DUER)

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Les salariés heureux font les entreprises performantes

A l’occasion du confinement, de nombreux salariés français se sont livrés à un exercice d’introspection portant notamment sur leur travail : quelle place occupe-t-il dans ma vie ? Répond-il à mes attentes ? Ne feraije pas mieux de lever le pied, de changer de métier ou d’employeur ?

Après un ouvrage consacré, en 2014, à l’Economie du bonheur, Claudia Sénik, professeur à l’université Paris-Sorbonne et à l’École d’économie de Paris, revient avec un essai vantant les ressorts et les bienfaits du bien-être professionnel.

Une question managériale

Dans ce contexte, le sujet du bien-être professionnel va nécessairement prendre une nouvelle importance pour les entreprises désireuses  de  disposer  de  salariés  fidèles  et engagés. Raison de plus pour se plonger dans l’ouvrage que lui consacre Claudia Sénik.

Codirectrice de l’Observatoire du bien-être, l’auteur y démontre, données à l’appui, que le bonheur au travail des salariés contribue de  façon  significative  à  la  performance  des entreprises.

Les vrais ressorts du bien-être au travail

Mais pour atteindre ce Graal, encore faut-il en comprendre ses ressorts ? À l’issue de la lecture, on comprend que ce n’est pas aussi mystérieux qu’on ne l’imagine parfois. En effet, sans surprise, le bien-être est notamment dopé par la confiance entre collègues et dans la hiérarchie, par l’autonomie et l’espoir de promotion. En revanche, de façon symétrique, il décline avec la pénibilité, l’exposition aux risques professionnels et les horaires atypiques.

Pas de bonheur sans prévention des risques professionnels Lire la suite

Faire de la crise surmontée une occasion de progrès


François Sidos

François SIDOS, président de Pôle Prévention

Chers clients, partenaires et lecteurs,

Dans un entretien accordé voici quelques semaines au  Figaro, l’économiste François Lenglet pronostiquait que l’après-crise pourrait donner lieu à “un gigantesque mouvement de productivité, quand les entreprises auront réalisé qu’elles peuvent produire autant avec moins. Grâce aux technologies, grâce à une meilleure organisation. La nécessité brutale dans laquelle nous plonge l’épidémie les fait réfléchir comme elles n’ont jamais le temps de le faire, sur leurs processus de production, sur l’efficacité, sur ce qui est important et ce qui ne l’est pas.”

Il est vrai que la crise a exigé des entreprises et de leurs membres des trésors d’ingéniosité pour maintenir l’activité voire la réinventer. Il y a eu, durant ces mois difficiles, de formidables élans de créativité professionnelle : les routines les plus ancrées et les process les plus rigides se sont évanouis pour laisser la place à de nouvelles façons de faire, de produire et de travailler. Souvent ce qui paraissait hier impossible est devenu réalité. Lire la suite