« 43 % des managers estiment que le télétravail a “complexifié leur posture managériale” en raison de la diminution des échanges informels, des périls pesant sur la cohésion des équipes et de la nécessité de gérer la fragilité des collaborateurs. »
Après deux années de confinement/déconfinement/reconfinement, force est de constater que le télétravail a été plus expérimenté en 24 mois qu’en 20 ans ! C’est donc une opportunité unique pour en tirer des enseignements”, estime la Fédération des Intervenants en Risques Psychosociaux (FIRPS). À l’issue de ce vaste retour d’expérience, ces professionnels publient un livre blanc dans lequel ils mettent en garde les dirigeants d’entreprise et les salariés : le télétravail n’est pas la solution à tous les problèmes car comme toute forme d’organisation du travail, le télétravail présente des avantages, des inconvénients et des risques professionnels spécifiques. Voici une synthèse des conseils qu’ils donnent pour “co-construire un télétravail qui préserve la santé, favorable aux équilibres de vie, à l’épanouissement professionnel et à la performance des organisations”.
1 – Garantir l’équité des règles d’accès au télétravail
Aujourd’hui encore, le télétravail reste un objet de désir et de fantasmes pour de nombreux salariés. Afin de ne pas susciter de ressentiment chez ceux qui ne peuvent pas en bénéficier, il convient de poser des règles d’accès au télétravail claires, objectives et équitables. “Les facteurs que l’employeur doit prendre en compte sont ceux de l’organisation du travail” expliquent les experts de la FIRPS. Ils précisent avec raison que cette réflexion doit être menée métier par métier et même poste par poste “en envisageant toutes les situations de travail et en prenant en compte le contenu du travail et la variété des tâches concernées”. En effet, “un jardinier par exemple, dont le travail est par essence sur site, peut aussi avoir des tâches administratives rendant le télétravail possible quelque(s) jour(s) par mois”.
2 – Fonder le télétravail sur un volontariat réciproque
La FIRPS souligne la nécessité de considérer le télétravail comme une solution librement choisie par l’employeur et le salarié : le télétravail doit être fondé sur un volontariat réciproque. Les employeurs doivent en effet être conscients que “certains salariés ne disposent pas, à domicile, de conditions leur permettant de télétravailler”, si bien qu’“il est primordial, pour éviter tout risque, que le télétravail soit une possibilité et non une obligation”. Les membres de la FIRPS rapportent que, lors des confinements, ils ont suivi de nombreux salariés en situation de détresse en raison du télétravail forcé.
3 – Se permettre de changer d’avis
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