Février 2018 – Altersécurité n°138

Éditorial – Santé des patrons de TPE/PME : gare à la fatigue à l’isolement et au stress !

Dossier du mois – La formation à la sécurité, antidote aux accidents du travail.

Veille du mois – L’Assurance Maladie constate une hausse des affections psychiques.

Ressource du mois – Parcours professionnels et conditions de travail.



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La formation à la sécurité, antidote aux accidents du travail

2 fois moins d’accidents recensés chez les jeunes formés

Une étude épidémiologique réalisée par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) établit que “les jeunes de moins de 25 ans formés en santé et sécurité au travail pendant leur scolarité ont 2 fois moins d’accidents du travail que les autres”. Au-delà, elle démontre aussi l’efficacité des formations “sauveteurs secouristes du travail”.

➤ Les jeunes davantage exposés aux accidents du travail

Selon les statistiques de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAM-TS), “dix jeunes de moins de 25 ans sur cent se blessent au travail, alors que la fréquence annuelle pour l’ensemble des salariés est d’environ 4 pour 100”.Afin de remédier à cette situation, un enseignement de la santé et sécurité au travail (S&ST) a été intégré, depuis 1993, dans la plupart des diplômes du secteur de l’industrie et de la construction, grâce à un partenariat entre le ministère de l’Éducation nationale et la CNAM-TS. L’étude épidémiologique lancée par l’INRS visait à évaluer l’efficacité de ce dispositif.

➤ L’impact majeur de la formation sur les comportements Lire la suite

Le “Sauveteur Secouriste du Travail” acteur de la prévention des risques

Le “Sauveteur Secouriste du Travail” acteur de la prévention des risques

« L’étude de l’INRS a également établi que les jeunes ayant bénéficié d’une formation de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) ont en moyenne 30 % d’accidents du travail en moins que les autres. »

Le SST “auxiliaire de prévention”

Ce résultat ainsi valider que le SST n’est pas seulement un sauveteur intervenant lorsque l’accident est survenu mais qu’il contribue aussi de plusieurs manières à la prévention des risques. Comme le stipule la circulaire 53/2007 consacrée aux SST, “les sujets développés lors de la formation à la prévention des risques professionnels rendent le SST plus conscient des conséquences de l’accident, plus motivé à adopter un comportement préventif et font ainsi progresser la prévention dans son entreprise. Le SST devient ainsi un précieux auxiliaire de prévention capable, non seulement d’apporter son concours à la rédaction du document unique concernant l’évaluation des risques, mais également de faire remonter les informations nécessaires à son actualisation”. Lire la suite

Santé des patrons de TPE/PME : gare à la fatigue à l’isolement et au stress !

« La santé, “premier capital immatériel de l’entreprise »

Les entrepreneurs n’aiment visiblement pas se plaindre. Interrogés à l’occasion du 2e baromètre santé et qualité de vie des dirigeants de TPE/PME Malakoff-Médéric, une grande majorité d’entre eux affichent un enthousiasme à toute épreuve : “Ils ont confiance dans leur vie personnelle (91 %) et leur santé (88 %) pour les prochaines années. Bref, ils sont en forme et leur moral s’améliore par rapport à l’enquête de 2015”.Toutefois, une analyse plus précise des données recueillies incite à davantage de prudence…Stress et fatigue nerveuse.

Le premier risque transparaissant de l’enquête est celui du surmenage. En effet les dirigeants de TPE/PME apparaissent “particulièrement confrontés au stress, à l’usure et à l’isolement”. Pour 4 dirigeants sur 10, les journées sont stressantes et parmi eux, “55 % lient ce stress à la charge de travail, à l’urgence et aux responsabilités”. De même, 35 % se sentent isolés dans le cadre de leur fonction et 59 % estiment que “leur travail est nerveusement fatigant”. Lire la suite

Mieux vieillir au travail

“Les tendances démographiques actuelles, associées aux politiques visant à l’allongement de la vie professionnelle, participent à l’augmentation de la proportion de salariés âgés dans les entreprises en France.

Dans ce contexte, permettre à chacun de bien vieillir au travail et de trouver sa place tout au long de son parcours en entreprise est devenu un enjeu de taille”, notent les contributeurs du dernier dossier du magazine Travail & Sécurité. Dès lors, la prévention des risques professionnels et l’amélioration des conditions de travail deviennent stratégiques puisqu’elles peuvent permettre aux travailleurs de conserver leurs capacités à travailler en bonne santé sur le long terme. Les experts consultés proposent ainsi de “prendre des mesures spécifiques ciblant des métiers et des fonctions à risques ou viser des populations précises en fonction de leur âge, leur sexe, leur qualification, etc.”

Toutefois, comme le note Philippe Biélec, ingénieur conseil à la Cnam, “mettre en place ce type de mesures correctives est un premier pas, mais une politique de prévention efficace se doit d’être structurelle afin d’agir à tous les niveaux de l’entreprise. En progressant vers des actions proactives qui anticipent l’évolution des métiers et des conditions de travail, il devient possible d’élaborer des parcours professionnels qui tiennent compte du vieillissement et se révèlent gratifiants pour l’ensemble des effectifs d’une entreprise.” Lire la suite