YouRescue, simulateur de secourisme en réalité virtuelle

Les apprenants sont invités à vivre une expérience immersive visuelle, sonore, et interactive, favorisant la mémorisation des gestes et des étapes clés dans le cadre du sauvetage d’une personne en arrêt cardiaque

Un mannequin connecté, un casque de réalité virtuelle et une formation au secourisme devient une aventure immersive pédagogique mais ludique, proche de la réalité dans un contexte professionnel. Son objectif : enseigner les gestes de premiers secours en stimulant la mémorisation et les automatismes, malgré le stress.

Alors que près de 50 000 arrêts cardiaques ont lieu chaque année, en France, le débat sur une formation aux premiers gestes de secours d’urgence ne trouve pas de solutions concrètes. Pourtant des solutions existent et elles n’arrivent pas toujours de là où on les attend.

Spécialisée dans le développement d’applications numériques, Wanadev a développé sous la marque YouRescue un simulateur de secourisme en réalité virtuelle. Il s’agît du second opus pour cette startup française, créée en 2009 et qui a déjà mis au point un simulateur d’incendie.

Technologie et formation

A l’issue d’une partie théorique collective, les apprenants vont tour à tour et individuellement être virtuellement immergés, pendant cinq minutes, dans un scénario d’accident. Le formateur équipe l’apprenant d’un casque de réalité virtuelle. Il lance le scénario depuis son ordinateur. Lire la suite

Arrêt cardiaque : les nouveaux retraités sensibilisés aux gestes qui sauvent.

 Depuis le 21 avril 2021, les salariés peuvent bénéficier avant leur départ volontaire à la retraite, d’une sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque et aux gestes qui sauvent. Ils peuvent ainsi acquérir des compétences nécessaires pour :

  • assurer leur propre sécurité ou de toute autre personne, et transmettre au service de secours d’urgence les informations nécessaires à son intervention ;
  • réagir face à une hémorragie externe et installer la victime dans une position d’attente adaptée ;
  • réagir face à une victime en arrêt cardiaque et utiliser un défi­brillateur automatisé externe.

Cette sensibilisation, proposée par l’employeur, peut être adap­tée en fonction des acquis préalables des salariés dont ils at­testent dans ce domaine et se déroule pendant l’horaire normal de travail. (Décret n°2021-469 du 19 avril 2021).

Sauveteurs Secouristes du Travail – Des acteurs du maintien de l’activité pendant la crise sanitaire

Durant la crise sanitaire, les formations au sauvetage secourisme du travail ont été maintenues et l’obligation de disposer de salariés SST n’a pas été assouplie par les autorités.

Une décision qui s’explique notamment par la conviction que ces salariés sensibilisés à la prévention des risques pouvaient devenir des acteurs privilégiés de la lutte contre la contamination sur les lieux de travail et donc du maintien de l’activité des entreprises dans des conditions optimales malgré les circonstances.

“Peu après le début de la crise sanitaire, j’ai été désigné salarié référent Covid-19 par mon employeur”, explique Xavier, salarié d’une PME du BTP. “Mon rôle, explique-t-il, consiste à veiller au respect des règles sanitaires et à leur bonne adaptation à nos contextes de travail. Je fais aussi beaucoup de pédagogie, pour rassurer les collègues inquiets et m’assurer que tout le monde comprend les règles mises en œuvre par l’entreprise, parce que seule une règle comprise est bien suivie.” Lire la suite



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Richard Fuhrmann : “La formation SST a été adaptée aux enjeux de la crise sanitaire.”

Richard  Fuhrmann  est  responsable  du  département formation de Point Org Sécurité et lui-même formateur en sauvetage secourisme du travail.

Il explique ici comment la formation SST s’est doublement adaptée aux enjeux de prévention inédits résultant de la crise sanitaire.

AS : On aurait pu imaginer que, confrontés aux impératifs urgents nés de la crise sanitaire, les employeurs auraient renvoyé à plus tard la formation de leurs salariés au sauvetage secourisme du travail. Or, il n’en a rien été. Comment l’expliquez-vous ?

RF : Je crois que plusieurs facteurs l’expliquent. Il faut d’abord souligner que l’obligation de disposer de salariés sauveteurs secouristes du travail n’a pas été levée par la crise.

Les dispositions de l’article R. 4224-15 du Code du travail n’ont pas été suspendues : il est toujours nécessaire d’avoir un SST au sein de chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux et sur chaque chantier employant vingt travailleurs au moins pendant plus de quinze jours où sont réalisés des travaux dangereux. Et il est toujours recommandé d’aller au-delà de ces prescriptions car les risques liés à la circulation de la Covid-19 ne se sont pas substitués aux anciens risques professionnels mais s’y sont ajoutés. Ainsi, pendant la crise, il y a encore des accidents qui justifient la présence, souvent salutaire, de SST sur les lieux de travail.

AS ; Certains observateurs estiment même que la crise sanitaire a renforcé l’intérêt des employeurs et des salariés pour la prévention des risques et notamment pour les formations SST… Lire la suite

Sauvetage secourisme du travail et COVID-19

Les recommandations à suivre face à un arrêt cardiorespiratoire

En matière de sauvetage-secourisme du travail, la pandémie de COVID-19 implique certains ajustements dans la conduite à tenir face à un arrêt cardiorespiratoire.

Durant la phase de pandémie liée au COVID-19, l’Ilcor (International liaison committee on resuscitation) recommande de modifier la conduite à tenir lors de la prise en charge d’une victime en arrêt cardiorespiratoire. 1https://www.ilcor.org/

Ainsi :

  • face à une victime inconsciente,

    le sauveteur secouriste du travail recherche des signes de respiration en regardant si le ventre et/ou la poitrine de la personne se soulèvent. Il ne place pas sa joue et son oreille près de la bouche et du nez de la victime.

  • face à un adulte en arrêt cardiorespiratoire,

    le sauveteur secouriste du travail pratique uniquement les compressions thoraciques. Il n’effectue pas de bouche-à-bouche. L’alerte et l’utilisation du défibrillateur automatisé externe restent inchangées.

  • face à un enfant ou un nourrisson en arrêt cardiorespiratoire,

    le sauveteur secouriste du travail pratique les compressions thoraciques et le bouche-à-bouche. L’alerte et l’utilisation du défibrillateur automatisé externe restent inchangées.