Les horaires de travail atypiques en hausse
Rapport Pénibilité 26 mai 2015
“Travailler le soir, la nuit, le samedi ou le dimanche – en horaires dits ‘atypiques’ en comparaison des horaires standards en journée, du lundi au vendredi – ne constitue pas des situations marginales”, observe une récente étude de la Dares.
En 2017, en France, quelque 44 % des salariés, soit 10,4 millions de personnes sont, au cours d’un mois, soumis à au moins un horaire de travail atypique. Le travail le samedi est le plus répandu avec 35 %des salariés concernés. Mais le travail dominical n’est pas non plus exceptionnel : 19 % des salariés ne sont pas systématiquement en repos le dimanche. Enfin, 9 % des salariés, soit 2,2 millions de personnes, travaillent de nuit. L’étude souligne aussi que les travailleurs non-salariés sont encore plus exposés aux horaires atypiques. “Au total, au cours du mois considéré, 76 % des non-salariés sont soumis à au moins un des quatre horaires atypiques”. Ces données ne sont pas neutres en termes de risques professionnels. En effet, selon l’enquête Conditions de travail – Risques psychosociaux de 2016, “les salariés soumis à au moins un horaire atypique ont une organisation de leurs horaires de travail plus contraignante que les autres salariés. Leurs horaires sont davantage contrôlés par un dispositif (pointeuse, badge, fiche horaire…). Ils sont plus souvent astreints dans leur organisation quotidienne (9 % ont une journée de travail morcelée en deux périodes séparées par 3 heures ou plus) et hebdomadaire (24 % ne disposent pas de 48 heures consécutives de repos au cours de la semaine).”
Pour aller plus loin : Dares Analyses, n° 30, juin 2018