Plus de quatre postes de travail sur dix sont praticables à distance.
Le regain épidémique actuel va probablement conduire à un recours plus massif au télétravail de façon à réduire le risque de contamination des salariés. Toutefois, comme le remarque l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), de nombreux postes de travail qui pourraient être “télétravaillés” ne le sont pas encore. Afin de les identifier l’agence a mis au point une méthode consistant à penser “activité” plutôt que “métier”.
Selon le ministère du Travail, hors pandémie, plus de quatre postes de travail sur dix sont praticables à distance. Force est donc de constater que de nombreux gisements ne seraient pas encore identifiés.
Penser “activité” plutôt que “métier”
Pour les experts de l’Anact, cette situation ne résulte pas tant de problèmes matériels comme le manque de matériel informatique que d’une approche erronée. En effet, lorsque nous passons en revue les postes télétravaillables nous pensons d’abord “métier”. Cela conduit par exemple à considérer, très naturellement, qu’un membre du service comptabilité peut travailler à distance tandis qu’un technicien de maintenance ne le pourrait pas. Or, même dans cet exemple extrême, ce n’est que partiellement vrai. En effet, si l’on raisonne en “activité”, on découvre alors que certaines tâches accomplies par ce même technicien peuvent l’être en télétravail : suivi des réclamations, gestion des commandes de pièces, etc. Certes pas de quoi le mener à un télétravail à temps complet ! Mais le propre de l’approche par “activité” consiste justement à identifier les nombreux gisements de télétravail partiel dans le but de limiter le nombre de travailleurs présents simultanément dans l’entreprise.
Éviter le télétravail subi
Afin de formaliser cette approche, l’Anact a mis au point une méthode simple permettant de passer en revue les activités télétravaillables de chaque poste de l’entreprise, d’identifier les éventuels blocages et les moyens de les résoudre.
Parmi d’autres recommandations, elle souligne la nécessité d’associer les salariés concernés à la démarche. D’une part parce que personne ne connaît mieux qu’eux l’éventail des tâches qu’ils accomplissent. D’autre part, parce que la réussite de la démarche repose sur leur libre engagement.
Un télétravail subi n’est jamais réussi.
Pour aller plus loin :
“Covid-19 : comment repérer collectivement les activités télétravaillables ?”, librement consultable sur www.anact.fr