Quels bureaux pour favoriser le bien-être au travail ? Le baromètre Actineo.

Bueaux2Les 6 enseignements du baromètre Actineo sur la qualité de vie au bureau

À quelques jours de l’ouverture du salon de l’immobilier d’entreprise de Paris, l’Observatoire Actineo a présenté les résultats de son baromètre 2015 dédié à la qualité de vie au bureau. Ils soulignent combien l’environnement de travail peut contribuer au bien-être et même à la santé des employés. Voici les principaux enseignements de cette vaste enquête réalisée en partenariat avec l’institut CSA.

 

1. La France résiste aux open space

L’open space, à savoir un espace collectif ouvert d’au moins 4 personnes ne perce pas en France : seuls 18 % des actifs déclarent travailler dans ce type d’espace, dont 11 % dans un bureau de 4 à 9 personnes », relate Actineo. Aujourd’hui, en France, 73 % des actifs travaillent en bureau fermé, qu’ils soient seuls ou à plusieurs. Ils sont 39 % à travailler en bureau collectif dont 33 % en bureau de 2 à 4 personnes. Le bureau individuel résiste aussi : 34 % des salariés en disposent encore. Fait significatif : même au sein des entreprises de plus de 250 salariés, seuls 6 % des actifs travaillent en open space de plus de 20 personnes. Pour Actineo, « le bureau fermé collectif reste donc solidement ancré dans notre pays, sans doute parce qu’il s’adapte bien à la manière de travailler des actifs français : 57 % déclarent en effet travailler en équipe, en 2015. »

2. La qualité de vie au travail jugée primordiale

Malgré la crise, la qualité de vie au travail reste un critère primordial pour 41 % des actifs français, derrière l’intérêt du travail (51 %) mais devant la rémunération (34 %). Comme dans les précédentes éditions du Baromètre Actineo, « les trois critères constituant le socle de la qualité de vie au travail sont : les relations avec les collègues (pour 71 % des actifs), l’espace de travail (pour 38 %) et la qualité de l’aménagement du bureau (pour 20 %) ». Les actifs considèrent aussi l’absence de bruit comme un facteur important de qualité de vie au travail. Mais seuls 29 % affirment en bénéficier.

3. L’espace de travail, facteur de santé et de performance

L’aménagement des bureaux et des locaux de l’entreprise est quasi unanimement cité par les travailleurs comme facteur de bien-être (94 %), d’efficacité (92 %) et de motivation (88 %). « En matière d’efficacité, l’espace de travail, tel qu’il est proposé aujourd’hui, s’adapte aux besoins et aux situations des collaborateurs : 77 % des actifs déclarent que leur espace de travail leur permet de travailler individuellement, 71 % de se concentrer, 67 % de se réunir. » Plus encore, l’espace de travail a un fort impact sur la mobilisation dans le travail individuel (92 %), mais aussi sur l’implication dans le travail d’équipe (87 %), sur l’engagement dans l’entreprise (85 %) et sur la fierté de travailler dans l’entreprise (81 %). Quelque 87 % des actifs estiment aussi que l’aménagement de l’espace de travail a un impact sur leur santé physique.

4. L’exigence croissante en matière de santé

Une courte majorité d’actifs (61 %) considère que l’entreprise accorde assez d’importance à l’aménagement de l’espace de travail, 35 % estimant le contraire. Selon l’enquête menée par le CSA, « ce sont les sujets liés à la santé au travail, en relation avec des équipements informatiques et électroniques, qui génèrent le plus d’insatisfaction ». Ainsi, 51 % des actifs pensent que leur entreprise n’accorde pas assez d’importance à la présence d’ondes électromagnétiques, 47 % à la durée quotidienne du travail sur écran, 40 % au niveau sonore de leur espace de travail, ou encore 38 % à l’ergonomie du siège de bureau.

5. Montée de l’exaspération à l’égard des nuisances

En 2011, 34 % des actifs déclaraient être souvent perturbés dans leur travail par des nuisances sonores dues à des personnes contre 57 % aujourd’hui ! En outre, 51 % se disent gênés par des problèmes de température ou de climatisation, contre 33 % en 2011. Viennent ensuite, à un moindre degré, « un ensemble d’insatisfactions concernant le poste de travail et ses équipements : nuisances sonores dues aux appareils (41 %), problèmes de place pour le rangement ou sur son bureau (39 %), problèmes de confort de siège de bureau (36 %), ou d’éclairage (31 %) ».

6. Le télétravail plébiscité

En moyenne, les actifs français déclarent un temps de trajet quotidien d’une heure entre leur domicile et leur lieu de travail. Dans ce contexte, « 26 % d’entre eux souhaiteraient favoriser les nouveaux modes de travail (nomadisme, télétravail) ». Rares sont toutefois ceux qui en bénéficient déjà : seuls 25 % des actifs français pratiquent le télétravail. Un chiffre qui peut étonner au regard de l’appétence qu’il suscite : « 76 % des actifs estiment, en effet, que c’est un mode d’organisation favorisant la conciliation entre vie professionnelle et vie privée, avec une proportion encore plus élevée chez les membres des RH (83 %), les cadres (81 %) et ceux qui ont un temps de trajet moyen de 30 à 40 minutes (80 %) ».