Quelque 22 % des salariés français déclarent que, “dans le cadre de leur travail, ils sont confrontés systématiquement à un ou des comportements hostiles”, rapporte une récente note d’analyse de la Dares du Ministère du Travail. Selon les auteurs, ces comportements peuvent prendre différentes formes. Les femmes se plaignent plus souvent de “marques de mépris”, tandis que les hommes déplorent plus volontiers des “dénis de reconnaissance du travail”.
Une cause importante d’absentéisme
Fort heureusement, les cas d’“atteintes dégradantes” sont beaucoup moins fréquents. Mais tous les comportements hostiles ont un impact négatif sur la santé des travailleurs concernés. Selon la Dares, “les victimes se déclarent plus souvent en mauvaise santé, ont davantage d’accidents du travail et sont plus
souvent absentes de leur travail que l’ensemble des salariés”. Et bien sûr, plus les comportements sont graves plus ils ont un fort impact : “Les salariés qui déclarent être l’objet de comportements hostiles dans leur travail perçoivent beaucoup plus souvent (31 %) leur état de santé comme altéré que l’ensemble des salariés (18 %). Ce taux peut aller jusqu’à 42 % pour ceux qui se disent victimes d’une atteinte dégradante.”
Pour aller plus loin : Dares Analyses n°44, de juin 2014.
Conditions de travail 2005-2013 : un travail plus intense et plus coopératif
/dans Mutations du travail, Revues & publications, Sondages & enquêtes d'opinion /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©Un rythme de travail plus contraint
Les analystes du ministère du Travail expliquent cette intensification par une diffusion des contraintes relatives au rythme de travail. En effet, alors qu’auparavant les secteurs de l’industrie et des services avaient chacun leurs contraintes propres, désormais “près d’un tiers des salariés cumulent des contraintes de type marchand (avoir son rythme de travail contraint par une demande extérieure – clients, public) avec des contraintes de type industriel (avoir son rythme de travail contraint par la cadence automatique d’une machine ou encore par des normes ou des délais à respecter)”.
L’étude pointe aussi l’essor de l’informatique : “la part des salariés dont le rythme de travail est imposé par un contrôle ou un suivi informatisé est passée de 25 % en 2005 (1) à 35 % en 2013”. Ce phénomène s’observe pour toutes les catégories socioprofessionnelles, mais il touche particulièrement les cadres (+12 points) et les professions intermédiaires (+13 points).
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Pour bannir l’alcool au travail, une note de service suffit désormais
/dans Alcool, drogues et addictions, Lois, normes & décrets /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©Lire la suite →
Facteurs Humains et Organisationnels de la Sécurité : découvrir “l’analyse approfondie d’événement”
/dans Revues & publications /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©Pour les auteurs, il convient en effet de se refuser à “concevoir un événement comme le résultat d’un concours de circonstances malheureux” : un accident a toujours des causes et elles peuvent être corrigées pour éviter qu’il ne se reproduise à l’avenir.
Pour aller plus loin : Cahiers de la Sécurité Industrielle, mai 2014, 82 p.
Comportements hostiles au travail : plus de 20 % des salariés concernés
/dans Maladies professionnelles, Risques psychosociaux, Sondages & enquêtes d'opinion, Statistiques ATMP, Violences au travail /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©Une cause importante d’absentéisme
Fort heureusement, les cas d’“atteintes dégradantes” sont beaucoup moins fréquents. Mais tous les comportements hostiles ont un impact négatif sur la santé des travailleurs concernés. Selon la Dares, “les victimes se déclarent plus souvent en mauvaise santé, ont davantage d’accidents du travail et sont plus
souvent absentes de leur travail que l’ensemble des salariés”. Et bien sûr, plus les comportements sont graves plus ils ont un fort impact : “Les salariés qui déclarent être l’objet de comportements hostiles dans leur travail perçoivent beaucoup plus souvent (31 %) leur état de santé comme altéré que l’ensemble des salariés (18 %). Ce taux peut aller jusqu’à 42 % pour ceux qui se disent victimes d’une atteinte dégradante.”
Pour aller plus loin : Dares Analyses n°44, de juin 2014.
Les troubles cognitifs dus aux solvants persistent dans la durée
/dans Maladies professionnelles, Risques chimiques /par la rédaction et les intervenants de Point Org Sécurité ©troubles de la motricité, de dépression et de troubles cognitifs. En revanche, on ignorait encore si ces derniers persistaient longtemps après l’exposition. Une étude publiée conjointement dans la revue Neurology par des chercheurs français de l’Inserm et leurs collègues américains de Harvard vient hélas de démontrer que ces effets néfastes étaient pérennes.
Après avoir soumis 2143 hommes âgés de plus de 55 ans, retraités en moyenne depuis 10 ans, à des tests cognitifs, ils ont en effet mis en évidence que ceux ayant été soumis à de fortes expositions aux solvants obtenaient des résultats significativement moins élevés que les personnes non exposées. Des résultats
qui incitent à redoubler de précaution lors de l’usage de ces produits.
Pour aller plus loin : consulter le communiqué de l’Inserm.