92 % des entreprises procédant à l’évaluation des risques professionnels jugent la démarche utile
Qui croit encore que l’évaluation des risques représente seulement une contrainte administrative de plus ? En tout cas, pas les entreprises qui s’y sont essayées ! Selon l’enquête européenne Essener-2, visant à examiner la façon dont les risques liés à la sécurité et la santé sont gérés sur les lieux de travail européens, pas moins de 92,4 % des entreprises françaises qui procèdent régulièrement à une évaluation des risques professionnels affirment que « cette démarche est utile à la gestion de la santé et de la sécurité ».
Encore trop d’entreprises rétives à l’évaluation régulière des risques
Ce résultat incitera-t-il les entreprises dubitatives ou récalcitrantes à s’acquitter de cette obligation ? Il faut le souhaiter, car la proportion d’entreprises françaises ne procédant pas à cette évaluation régulièrement est, en revanche, beaucoup plus élevée que chez nos partenaires européens. Comme le relève le magazine spécialisé en ligne ActuEL-HSE, « seuls 56 % des entreprises françaises interrogées par l’Osha répondent ‘oui’ lorsqu’on leur demande si elles évaluent régulièrement les risques inhérents à leur activité. Les voisins de la France obtiennent, à titre de comparaison, des taux plus proches des 90 % : 95 % pour l’Italie, 92 % pour le Royaume-Uni et 90 % pour l’Espagne. »Comment combler ce retard ? Certainement pas en renforçant encore les obligations légales qui incombent aux entreprises françaises. En effet, la législation de notre pays fait déjà obligation aux entreprises de réaliser un document unique d’évaluation des risques et de procéder chaque année à sa mise à jour sous peine de sanctions.
Réduire les risques pour augmenter la productivité
L’enquête Essener-2 laisse plutôt penser que la solution consiste à mieux convaincre les entreprises françaises que l’évaluation et la prévention des risques est utile, non seulement à la gestion de la santé et de la sécurité mais aussi à l’amélioration de leur performance globale. Une opinion beaucoup plus répandue chez nos partenaires européens. Dans l’ensemble de l’Union européenne, quelque 64,8 % des entreprises désignent « la volonté de maintenir ou augmenter leur productivité » comme l’une des « raisons majeures de traiter les questions de santé et de sécurité ». Ce n’est le cas que de 41,6 % des entreprises françaises, 29,7 % d’entre elles estimant même que « ce n’est pas une raison ». Là réside donc le vrai levier de progrès ! Pour diffuser les pratiques de prévention des risques, il ne faut pas faire peur mais donner envie ! C’est ce à quoi nous nous attachons en démontrant à nos clients que l’évaluation des risques représente non une contrainte mais une opportunité.
Pour aller plus loin : L’enquête Essener-2 est consultable en ligne sur : https://osha.europa.eu/fr
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