Dans un climat marqué par une pro fonde inquiétude, la santé mentale des salariés français reste fort dégradée en 2025.

Tous les secteurs concernés

C’est l’un des grands enseignements de la dernière édition du Baromètre Santé Mentale réalisé annuellement par le cabinet Qualisocial et l’Ipsos (1). Selon cette enquête réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 3000 salariés français des secteurs publics et privés, 25 % d’entre eux se déclarent “en mauvaise santé mentale”.
Si tous les secteurs d’activité sont touchés, certains, comme l’administration publique, la restauration, l’hébergement médico-social ou l’action sociale, présentent des taux alarmants, avec près d’un salarié sur trois se déclarant en mauvaise santé mentale.

Manque de confiance dans l’avenir

L’enquête permet aussi d’identifier des facteurs de fragilité liés à la situation des individus. Les femmes de moins de cinquante ans, les salariés à temps partiel, les personnes issues de foyers monoparentaux ou atteintes de maladies chroniques présentent une santé mentale beaucoup plus dégradée que la moyenne. Mais le facteur déterminant de l’état psychologique est le niveau de confiance dans l’avenir. “Un salarié ayant une faible confiance dans l’avenir a 4,3 fois plus de probabilité d’être en mauvaise santé mentale”, notent les auteurs.

La prévention fonctionne !

Il ne faudrait toutefois surtout pas en déduire que la santé mentale dépendrait avant tout du tempérament des individus si bien que les entreprises seraient impuissantes à améliorer l’état psychologique de leurs collaborateurs.
L’étude démontre en effet que les actions de prévention des risques psychosociaux permettent d’obtenir des effets très significatifs. En moyenne, les salariés des entreprises ayant mis en place trois actions de prévention des risques psychosociaux sont 1,3 fois plus nombreux à se déclarer en bonne santé mentale que ceux des entreprises n’ayant mis en place aucune action.

Performance globale

Or cette amélioration de la santé mentale a des effets très positifs sur l’implication des collaborateurs. Dans les entreprises soucieuses de prévention, les salariés disent être “plus engagés au travail” (+20 %) avoir “plus d’énergie au travail” (+23 %). Enfin, ils sont beaucoup plus enclins à “recommander leur entreprise” (+35 %).
Autant de résultats qui prouvent qu’il n’y a aucune fatalité à la déprime et à l’anxiété des salariés français. Des actions de prévention des risques et d’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail (QVTCT) peuvent contribuer de façon prépondérante à les rasséréner et même les remobiliser !

  • Baromètre Santé mentale et QVCT pour 2025”, réalisé par Qualisocial avec l’Ipsos, janvier 2025.