Accident sans arrêt de travail : déclaration simplifiée.

Depuis le 1er mai 2021, les modalités d’ouverture et de tenue du registre des accidents du travail et de trajet n’entraînant ni arrêt de travail, ni soins médicaux, sont simplifiées, du fait de la suppression de l’autorisation préalable et de l’archivage du registre par les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) et les caisses de mutualité sociale agricole (MSA).

Le décret précise que le registre est la propriété de l’employeur, qui le conserve pour chaque année civile sur le support de son choix pendant une durée de cinq années à compter de la fin de l’exercice considéré. Il doit être tenu de façon à pouvoir être présenté, sans difficulté d’utilisation et de compréhension. (Décret n°2021-526 du 29 avril 2021)

Arrêt cardiaque : les nouveaux retraités sensibilisés aux gestes qui sauvent.

 Depuis le 21 avril 2021, les salariés peuvent bénéficier avant leur départ volontaire à la retraite, d’une sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque et aux gestes qui sauvent. Ils peuvent ainsi acquérir des compétences nécessaires pour :

  • assurer leur propre sécurité ou de toute autre personne, et transmettre au service de secours d’urgence les informations nécessaires à son intervention ;
  • réagir face à une hémorragie externe et installer la victime dans une position d’attente adaptée ;
  • réagir face à une victime en arrêt cardiaque et utiliser un défi­brillateur automatisé externe.

Cette sensibilisation, proposée par l’employeur, peut être adap­tée en fonction des acquis préalables des salariés dont ils at­testent dans ce domaine et se déroule pendant l’horaire normal de travail. (Décret n°2021-469 du 19 avril 2021).

Le télétravail peut être un levier de performance et de qualité de vie au travail.

Entretien avec Carole Gouiran et Lucie Czap


Carole Gouiran et Lucie Czap sont respectivement psychologue du travail et ergonome. Au sein du cabinet Impact Prévention, elles accompagnent de nombreuses PME dans le déploiement du télétravail, notamment sous la forme de sensibilisations délivrées aux salariés et managers concernés.

Fortes de cette expérience, elles estiment que le télétravail peut contribuer à l’engagement et à l’épanouissement des salariés mais mettent toutefois en garde : le télétravail obéit à des règles de fonctionnement spécifiques à bien connaître pour en tirer le meilleur au service de l’entreprise et de ses membres.

À l’occasion de la crise sanitaire, les en­treprises ont recouru massivement au té­létravail. Peut-on tirer des enseignements de cette expérience en termes de qualité de vie au travail ?

Lucie Czap : Oui, car, pour la première fois, le télétravail a été pratiqué de façon mas­sive. On estime ainsi que, lors du premier confinement, 39 % des salariés du secteur privé ont pratiqué le télétravail et que la moitié d’entre eux l’expérimentait pour la première fois. Alors que, pour l’immense majorité de salariés, le télétravail ne repré­sentait jusque-là qu’une pratique marginale ou même un simple objet de désir, il est soudain devenu une réalité tangible, vécue au quotidien. Cette vaste expérimentation a bien évidemment fait évoluer la façon dont les employeurs et les travailleurs envisagent le télétravail.

Auparavant, on ne voulait voir que les bienfaits incontestables qu’il apporte : la réduction du temps passé dans les transports, l’accroissement de la flexibi­lité et de l’autonomie, la meilleure concilia­tion entre vie professionnelle et vie privée, voire une solution au désir d’installation hors des grandes métropoles… Désormais on comprend que, comme tout mode d’or­ganisation, le télétravail comporte aussi des risques qu’il s’agit de prévenir et de maîtri­ser. Lire la suite

Entretien avec un expert : Charles-Henri Besseyre des Horts

« Les vraies démarches de QVT ne consistent pas à materner, consoler ou cajoler les salariés, mais à les considérer comme des êtres responsables et capables. »


Président de l’Association francophone de gestion des ressources humaines (AGRH) et professeur émérite de management à HEC Paris, Charles-Henri Besseyre des Horts s’est très tôt intéressé aux questions de bien-être professionnel et de qualité de vie au travail (QVT). Co-auteur, d’un récent ouvrage consacré au “management par la confiance” (Éditions Eyrolles, 2020) il estime que les TPE-PME ont intérêt à valoriser les nombreux atouts dont elles disposent en la matière.

Les TPE et PME ont parfois l’impression qu’elles ne sont pas concernées par les questions de qualité de vie au travail (QVT) ? Comment l’expliquez-vous ?

Je comprends leur méfiance, voire leur agacement, parce que, dans les médias, la QVT a été souvent associée à des gadgets comme les salles de repos design, l’installation de baby-foot ou de fauteuils poufs colorés dans des salles de détente, etc. Mais, en réalité, il s’agit d’un malentendu, car la QVT ce n’est pas cela. La véritable QVT pose des questions beaucoup plus fondamentales. Elle s’intéresse au travail, à la façon dont il est organisé et accompli par les membres de l’entreprise. Elle cherche à créer les conditions optimales pour susciter l’épanouissement et l’engagement des salariés dans leur travail. La QVT s’affirme ainsi comme une lointaine déclinaison pratique des travaux du psychologue américain Frederick Irving Herzberg qui, dans les années 60, a travaillé sur les véritables ressorts de la motivation et du bonheur au travail. Lire la suite

Halte au maternalisme ! Les vrais ressorts du bonheur au travail

Conjuguer travail et bonheur ? L’idée est dans l’air du temps et correspond à une véritable demande de la part des salariés. Mais encore faut-il éviter l’écueil du maternalisme. Voici quelques conseils, dispensés par le cabinet de conseil en management Delta Lead*, pour agir sur les véritables ressorts du bonheur professionnel.

  1. Comprendre qu’au travail le bonheur vient du… travail !

“On nous a bassinés avec la réduction du temps de travail et l’avènement de la société des loisirs, mais c’est une illusion. Le travail reste au cœur de notre société”, s’exclame Alain d’Iribarne, économiste et directeur de recherche au CNRS (1). Un ouvrage piloté par la sociologue Dominique Méda souligne aussi “l’attachement particulier des Français au travail” (2). À rebours d’une idée reçue, nos compatriotes sont en effet, parmi les Européens, ceux qui manifestent le plus grand attachement au travail, 70 % d’entre eux affirmant qu’il est “très important” à leurs yeux, contre seulement 40 % des Britanniques et 50 % des Allemands. Un constat réjouissant qui se double cependant d’un autre : les travailleurs français se distinguent aussi par “leurs attentes extrêmement fortes en matière de réalisation et d’expression de soi dans le travail”. Lire la suite