Les entreprises appelées à mieux prévenir le risque routier

Le risque routier professionnel a provoqué, sur la seule année 2021, la perte de 5 millions journées de travail, soit l’équivalent de près de 18 000 salariés arrêtés toute une année !

Les Journées de la sécurité routière au travail se tiendront, cette année, du 22 au 26 mai prochain (1). À l’occasion de cet événement, les entreprises sont appelées à davantage s’engager dans la prévention du risque routier professionnel. Le sujet est d’importance car, selon les chiffres agrégés par la Sécurité routière, quelque 38 % des accidents corporels ayant lieu sur la route sont liés au travail. Or, comme chacun sait, les accidents de la route ne sont nullement une fatalité et peuvent être fortement réduits par des politiques de sensibilisation et de prévention efficaces.

En France, on recense, en moyenne, un accident de la route lié au travail toutes les 10 minutes. En 2021, 56 390 personnes ont été victimes d’un accident de la route, lié au travail. Parmi elles, 12 610 ont été victimes d’un accident dans le cadre d’un déplacement professionnel et 43 780 lors du trajet entre leur domicile (ou le lieu de déjeuner) et leur lieu de travail.

454 travailleurs décédés lors d’un trajet professionnel

Le risque routier professionnel est à l’origine de 12,3 % des accidents du travail et de 35 % des accidents du travail mortels. En 2021, quelque 454 travailleurs ont trouvé la mort lors d’un trajet professionnel et des milliers d’autres ont été blessés. 89 % des accidents de trajet ont lieu sur la route, les autres ayant, par exemple, eu lieu sur un trottoir ou dans une gare.
Preuve que toutes les entreprises sont concernées – et pas seulement celles dont les salariés prennent la route dans le cadre de missions professionnelles -, 68 % des travailleurs décédés sur la route ont été victimes d’un accident sur le trajet entre leur domicile et leur lieu de travail. Lire la suite

Les Français au travail – Les enseignements d’une vaste enquête de l’Institut Montaigne

« Preuve que nos compatriotes ne rechignent pas à la tâche, ils sont de plus en plus nom­breux à travailler le soir ou le week-end. C’est le cas de 89 % des cadres, 91 % des employés et 61 % des ouvriers ».

La fronde actuelle sur le report de l’âge de la retraite a relancé les clichés portant sur le rapport des Français à l’égard du travail. Une récente enquête menée par l’Institut Montaigne auprès de 5 001 actifs en emploi remet en cause les idées reçues. Elle souligne en effet que les Français sont globalement satisfaits de leur travail malgré une hausse significative de leur charge de travail et de la pénibilité psychologique dans de nombreux secteurs d’activité.

 1 – Des Français globalement satisfaits de leur travail

Un premier constat s’impose : une grande majorité des travailleurs se déclarent globalement satisfaits de leur travail. Sur une échelle de 0 à 10, quelque 77 % des actifs en emploi expriment un degré de satisfaction supérieur ou égal à 6, avec une note moyenne de satisfaction très supérieure chez les chefs d’entreprise de plus de dix personnes (7,8), les artisans (7,8) et les indépendants (7,6), à celle des salariés (6,7).

Le niveau de satisfaction le plus faible concerne les professions intermédiaires de la fonction publique (6,5), les employés administratifs d’entreprise (6,5), les employés de commerce (6,4), les conducteurs d’engin et magasiniers (6,4), les ouvriers peu qualifiés de type industriels (5,9).

Un zoom sur les différents facteurs de satisfaction au travail fait apparaître que les travailleurs sont, en grande majorité, satisfaits de l’intérêt de leur poste de travail et des missions qui leur sont confiées (81 %), du degré d’autonomie dont ils disposent dans leur travail (87 %), de leur intégration dans l’équipe de travail lorsqu’ils sont salariés (88 %) et même de leur équilibre entre vie privée et vie professionnelle (79 %). Lire la suite

Prévention des risques – Une étude souligne le fort besoin d’accompagnement des dirigeants

De nombreux dirigeants d’entreprise admettent “avoir certaines difficultés à identifier et gérer chez leurs salariés certaines situations comme les maladies physiques (49 %), les maladies psychologiques (48 %), les arrêts de travail courts (47 %) ou longs (46 %) ainsi que les accidents de travail (38 %).”

La sixième édition de l’Observatoire de la Santé piloté par la Mutualité française est, cette année, spécialement consacrée aux questions de santé au travail.

Large consensus sur l’importance des actions de prévention

Parmi d’autres enseignements, cette vaste enquête souligne que les questions de prévention des risques font l’objet d’un large consensus auprès de l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Du chef d’entreprise aux salariés, tous considèrent qu’il est crucial et bénéfique de prévenir les risques professionnels et d’améliorer les conditions de travail. À l’instar de 76 % des actifs français, ils s’accordent ainsi à penser que “l’implication des entreprises en faveur du bien-être au travail des salariés a des effets positifs sur la fidélité et l’engagement des salariés” Une donnée tout sauf anodine alors que de nombreuses entreprises sont confrontées à de graves difficultés de recrutement voire, dans certains secteurs professionnels, à des démissions à répétition…

Déficit d’information sur les questions de santé et sécurité

Hélas, un autre trait rassemble également les patrons et les salariés : le déficit d’information dont ils souffrent sur les enjeux de santé et de sécurité au travail. De nombreux dirigeants d’entreprise admettent en effet “avoir certaines difficultés à identifier et gérer chez leurs salariés certaines situations comme les maladies physiques (49 % indiquent rencontrer des difficultés à traiter ce type de situation), les maladies psychologiques (48 %), les arrêts de travail de courte (47 %) ou de longue durée (46 %) ainsi que les accidents de travail (38 %).” Plus globalement, les dirigeants confient aussi “se sentir aujourd’hui en manque d’accompagnement (de la part notamment des professionnels de santé comme la médecine du travail, 41 %) et en manque d’information, qu’il s’agisse des actions à mener pour améliorer la  santé des salariés au travail (36 %) ou ce que recouvre effectivement le mal-être au travail (30 %).” Lire la suite

Santé au travail – Les attentes des Français

Quelque 83 % des Français en activité estiment “qu’il est important que les entreprises mettent en place des actions d’information et de prévention concernant les souffrances professionnelles tant physiques que mentales”.

Depuis 2017, la Mutualité Française a lancé, avec le concours de Toluna Harris Interactive, un Observatoire destiné à réaliser régulièrement un état des lieux des représentations des Français à l’égard de leur système de santé. Cette année, cette enquête portait plus spécifiquement sur les questions de santé au travail. Les résultats recueillis soulignent notamment que les actifs français ont en la matière de très fortes attentes et qu’ils plébiscitent les actions de prévention des risques.

Forte inquiétude sur l’avenir du système de santé

Considérant que la santé au travail s’inscrit dans le tableau plus vaste de la santé en général, la Mutualité a d’abord interrogé les Français sur leur perception du système de santé.
Sans surprise, nos compatriotes ont le sentiment que le système se dégrade. Un Français sur deux considère aujourd’hui que le système de santé fonctionne mal (49 %). C’est le taux de défiance le plus haut enregistré depuis le début du baromètre en 2017. Preuve que le pessimisme est de mise : 61 % estiment que le système va encore se dégrader à l’avenir ! Parmi les motifs qui nourrissent l’inquiétude, l’Observatoire pointe la question du “reste à charge” (RAC) : “Alors que le reste à charge 0 était une ambition du dernier quinquennat, 56 % des Français (+6 points) ont le sentiment que leur RAC est aujourd’hui en augmentation, notamment en ce qui concerne les soins dentaires (62 %), l’optique (59 %) ou les consultations chez des médecins spécialistes (58 %).”

Un regard partagé sur l’effet du travail sur la santé

Si les Français font part d’avis plutôt négatifs au sujet du système de santé, ils se montrent nettement plus positifs lorsqu’il s’agit d’évaluer leur propre santé : 83 % d’entre eux déclarent “se sentir en bonne santé”, même si seuls 14 % d’entre eux affirment se sentir “en très bonne santé”.
En revanche, les actifs se montrent beaucoup plus partagés au sujet de l’effet de leur travail sur la santé, 25 % estimant que le travail contribue à améliorer leur santé tandis que 39 % pensent qu’il la détériore. Pour les auteurs, cette divergence de perception reflète probablement des divergences de situation tant l’exposition aux risques professionnels diffère selon les métiers. Lire la suite

Les risques humains – 1ère source de préoccupation des patrons de PME et ETI

“Parmi les PME, les risques les plus redoutés sont les accidents du travail (66 %), les arrêts maladie ou maladies professionnelles (62 %), devant les difficultés de recrutement (56 %) et la démission de collaborateurs clés (43 %).”

Interrogés par l’assureur QBE sur les principaux risques qui menacent leur entreprise, 79 % des dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) et d’entreprises de taille intermédiaire (ETI) citent les “risques humains” regroupant les accidents du travail, les arrêts maladies et les maladies professionnelles, ainsi que les difficultés de recrutement ou démission de collaborateurs clés.

Parmi les PME, les risques les plus redoutés sont les accidents du travail (66 %) et les arrêts maladie ou maladies professionnelles (62 %). Contrairement à une idée reçue, ces risques liés aux conditions de travail préoccupent bien davantage les dirigeants d’entreprise que les risques matériels (55 %) ou que les risques du marché (48 %). Et cette donnée est d’autant plus significative que les patrons interrogés placent la gestion des risques en tête des “éléments stratégiques pour la compétitivité des entreprises”, juste après la stratégie commerciale.

Ces résultats vont donc à l’encontre du lieu commun selon lequel les patrons de PME considéreraient avant tout les obligations qui leur incombent en matière de santé et de sécurité comme des contraintes. Ils révèlent que pour un nombre croissant de dirigeants de PME, la prévention des risques est, au contraire, un facteur déterminant du bon fonctionnement de l’entreprise.

Les patrons expriment donc une claire volonté de faire. Reste maintenant à leur en donner les moyens. Lire la suite