Français au travail – Halte aux idées reçues !
Lorsque l’on demande aux travailleurs ce qui les anime et a le plus de sens pour eux au travail, ils citent en premier lieu “le fait d’être en contact avec d’autres personnes”, le souhait de “gagner de l’argent” et de “fournir un service de qualité”, très loin devant le fait de “participer à une cause jugée socialement juste”.
Le monde du travail n’échappe pas aux clichés. Auteurs d’une récente étude réalisée pour l’Institut Montaigne au sujet des Français au travail (1), Bertrand Martinot et Lisa Thomas-Darbois, font un résumé saisissant des lieux communs qui ont prospéré dans le sillage de la crise sanitaire : “L’image générale qui ressort est celle d’un travailleur français fatigué, en grande souffrance, à la recherche du sens perdu de son travail, plus soucieux de s’engager dans des causes sociétales ou environnementales que dans son travail” si bien que “l’idée selon laquelle le travail serait au cœur du lien social et de l’épanouissement personnel serait battue en brèche dans un monde post-Covid en rupture avec le monde d’avant”.
Pas de rupture avec le “monde d’avant”
Or, les données qu’ils ont recueillies auprès d’un vaste échantillon représentatif constitué de quelque 5 000 actifs en emploi vont à l’encontre de ces idées reçues. Ainsi, les auteurs cherchent en vain des traces de la fameuse “rupture avec le monde d’avant”. “Le premier constat, écrivent-ils, est qu’il n’y a pas de rupture entre l’avant et l’après-COVID dans le rapport individuel que les actifs entretiennent avec leur travail, hormis le recours au télétravail.” Lire la suite →